Organisée par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), en collaboration avec l’Eglise évangélique réformée de Suisse (EERS), cette rencontre avait pour objectif de mobiliser la communauté internationale sur la préservation de sites religieux et culturels millénaires menacés de destruction par le conflit. Un rapport récent du Centre européen pour le droit et la justice vient corroborer les craintes exprimées par les réfugiés d’Artsakh, les chercheurs et les autorités religieuses: la région, passée sous contrôle azerbaïdjanais en septembre 2023, fait l’objet d’une campagne systématique de destruction de son patrimoine arménien.
Près de 6000 vestiges répartis sur 500 sites seraient aujourd’hui menacés. La disparition de la cathédrale de Chouchi, la destruction de la chapelle Saint-Sargis ou encore l’écrasement des khachkars, ces stèles de pierre sculptée emblématiques de l’identité arménienne, témoignent d’un effacement qui va bien au-delà d’une logique de guerre.
Alerter sur l’urgence de la situation
Le COE, engagé depuis longtemps auprès des Eglises arméniennes, voit dans cette conférence un moment crucial pour alerter sur l’urgence de la situation et mobiliser la communauté internationale. Son secrétaire général, Jerry Pillay, dénonce «la destruction des sites religieux en Artsakh comme une atteinte grave aux droits fondamentaux, appelant à une intervention de l’UNESCO et à un engagement durable pour protéger le patrimoine arménien et les droits des […]