La destruction de la chrétienté et la domination du monde selon un plan de conquête créé par des juifs et des francs-maçons, voici ce que contient «Les Protocoles des Sages de Sion», un document auquel Hitler fait référence dans «Mein Kampf». Rédigé par le bureau parisien de l’Okrhana, la police secrète des tsars, et publié pour la première fois en Russie en 1903, cet opuscule est un faux, destiné à entretenir la haine envers les juifs et relancer les pogroms. Le Parti des Suisses nationalistes (PNOS), qui vient de le republier dans son magazine «Harus», fait donc l’objet d’une action en justice initiée par la Fédération suisse des communautés israélites.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la FSCI porte plainte contre les dirigeants de ce parti. En 2020, le PNOS avait relayé sur son site une citation appelant à la stérilisation forcée des juifs. Dans son communiqué concernant la dernière plainte en date, la FSCI a relevé que «en particulier à l’époque de la pandémie du COVID-19, les mythes du complot, y compris ceux d’origine antisémite, ont de nouveau gagné en popularité».
Les synagogues de Genève et Lausanne ayant été visées par des actes antisémites début février, l’enseignant-chercheur de l’Université de Fribourg Pascal Wagner-Egger, spécialisé dans les croyances et les théories du complot, livre son analyse d’une période propice aux haines irrationnelles.
Peut-on donc voir un certain opportunisme de la part du PNOS à publier ce texte dans le climat actuel, propice à la résurgence et à la création de thèses complotistes?
Absolument. L’engouement pour les théories du complot que galvanise cette situation de pandémie, où règne l’incertitude ou […]