Quelques heures après l’annonce de son décès, Démocrates et Républicains se sont lancés dans une âpre dispute quant à sa succession. Lorsque l’on connaît le pouvoir de la Cour suprême, où les majorités l’emportent souvent par une ou deux voix d’écart sur des sujets qui préoccupent l’ensemble des Américains, remplacer l’homme de loi élu à vie constitue un enjeu de taille.
C’est la Cour suprême des Etats-Unis a légalisé l’avortement il y a plusieurs décennies. Au cours du second mandat du président Barack Obama, elle a été conduite à se prononcer à deux reprises sur l’Obamacare, l’assurance santé pour tous. Le décès d’Antonin Scalia tombe mal. La Cour suprême doit en effet trancher plusieurs dossiers éthiques importants, dont celui des cliniques d’avortement et des médecins avorteurs au Texas, fin mars. Le risque de blocage, par une décision de 4 voix contre 4 est réel. […]