On la nomme communément «Secte Moon», du nom de son fondateur, le révérend Moon, auto-proclamé nouveau Messie du christianisme à Séoul, en 1954. Fondée sous l’appellation «Église de l’Unification», l’organisation religieuse a par trois fois changé de désignation. Aujourd’hui, elle se nomme officiellement «Fédération des familles pour la paix et l’unification», après s’être baptisée quelque temps «Fédération des Familles pour la Paix mondiale et l’Unité» ou encore «Association pour l’unification du christianisme mondial». Une façon de tromper les radars?
En tout cas, ce qui est sûr, c’est «qu’aujourd’hui, la secte Moon ne fait guère parler d’elle en Suisse», formule Danièle Muller, présidente de l’Association Suisse pour la défense de la famille et de l’individu (ASDFI). Cela n’a cependant pas toujours été le cas, se souvient Me Marc Bonnant, qui a eu l’occasion de plaider contre ses responsables au début des années 1990. À l’époque, l’avocat genevois défend la journaliste Elisabeth Eckert et son informatrice Elisabeth Bates, alors présidente de la «Communauté suisse de travail contre les cultes destructeurs», accusées par […]