Au milieu d’une forêt dense du nord d’Estonie, seule l’inscription «Hiis», «bois sacré» en estonien, gravée sur un panneau de bois indique une présence inhabituelle dans les environs. Une autre planche affiche un symbole runique, qu’il est d’usage de frapper. Derrière celle-ci se dévoile une clairière verdoyante. Les visiteurs ont attaché des rubans autour des arbres et placé des œufs à la base, en signe d’offrande. Les traces noires au sol trahissent les vestiges d’un feu. «Tout ce qui y est apporté doit y être mangé ou brûlé dans le feu rituel. Par le feu, les dieux mangent. Par l’arbre sacré, les dieux boivent», affirme Tõnu Rehela, 28 ans, membre de la communauté estonienne écolo et néopaïenne Maausk depuis ses 16 ans.
Des jeunes séduits
Si les religions païennes et folkloriques semblent aujourd’hui archaïques, elles sont en plein essor dans les États baltes. La communauté Maausk, ainsi […]