Arbinda, située dans la région du Sahel, est régulièrement touchée par des attaques meurtrières. Néanmoins, Le Point Afrique rappelle le caractère inédit de cet acte touchant des femmes. « Dès leur disparition signalée, des recherches ont été entreprises en vue de retrouver l’ensemble de ces victimes innocentes, saines et sauves », assurait le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, le gouverneur de la région du Sahel, dans un communiqué.
« Tous les moyens sont mis en œuvre, sur le plan terrestre et aérien, pour retrouver ces femmes », a rappelé à l’AFP une source sécuritaire, assurant que « des aéronefs survolent la zone pour détecter tout mouvement suspect ». À ce jour, les recherches sont toujours en cours au Burkina Faso pour retrouver les otages.
Éviter toute récidive
Selon des sources locales sollicitées par le quotidien : une quarantaine de femmes auraient été enlevées jeudi et une vingtaine le vendredi. Certaines sont parvenues à s’échapper et à regagner leur village pour témoigner. « C’est le premier enlèvement massif depuis le début de la crise sécuritaire et il faudra bien gérer cette situation pour éviter tout drame ou une récidive », a déclaré au quotidien national un officier supérieur, proche de l’état-major.
Depuis 2015, la moitié nord du Burkina Faso est victime d’attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Le président Ibrahim Traoré a pour priorité « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ». Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a exigé lundi la libération « immédiate et inconditionnelle » d’une cinquantaine de femmes enlevées jeudi et vendredi dans le nord du Burkina Faso par des djihadistes présumés.