Philippe Chabasse a commencé dans l’humanitaire comme médecin en Afghanistan, au Zimbabwe, auprès des réfugiés cambodgiens pour MSF avant d’intégrer Handicap International et d’y participer au premier plan à la Campagne internationale contre les mines couronnées par le traité d’interdiction et le prix Nobel de la paix en 1997. Il se partage aujourd’hui entre Handicap International et Habitat & Humanisme après avoir milité auprès des entreprises pour qu’elles prennent en compte leurs responsabilités sociétales. Une diversité d’expériences qu’il raconte dans Humanitaire, une vie d’actions et qui suit un fil rouge : comprendre les rapports de force et les utiliser au mieux pour des associations humanitaires qu’il a vu naitre et devenir des acteurs de taille internationale.
Le lien entre mes différentes expériences, c’est d’avoir progressivement pu identifier le domaine dans lequel j’avais quelque talent : aider à ce que des mondes différents se parlent. D’abord entre les associations et les instances internationales avec la campagne contre les mines. Ensuite entre les associations et les entreprises avec mes activités de conseil : il s’agissait de convaincre un certain nombre de cadres supérieurs que le monde associatif n’est pas un monde bizarre, qu’il existe un espace entre les acteurs économiques et l’État, que les ONG sont des acteurs sérieux qui ont des stratégies. Enfin entre les associations et les pouvoirs publics nationaux ou locaux dans le secteur du logement social avec Habitat & Humanisme. Mais au départ, il y avait d’abord l’envie de voyager en exerçant mon métier de médecin. […]