Les larmes n’ont pas fait oublier les divisions. Dimanche, dans une interview à un journal orthodoxe israélien, le grand-rabbin ashkénaze d’Israël David Lau refusait de qualifier de «synagogue» le lieu de prière où a eu lieu l’attaque de Pittsburgh.
La raison? Les juifs qui s’y réunissaient formaient une congrégation non-orthodoxe. Comme 18% des juifs américains, ils étaient massorti, c’est-à-dire qu’ils avaient une lecture évolutive de la loi juive tout en conservant un cadre traditionnel. Une position non-orthodoxe méprisée par le rabbinat israélien, lié à l’Etat et conservateur, alors que plus de la moitié des juifs vivant aux Etats-Unis appartiennent à des mouvements non-orthodoxes (contre 8% des Israéliens).
Plusieurs heures plus tard, le Premier ministre Netanyahou désavouait publiquement le rabbin Lau, mais le mal est fait. «Ce mépris envers les juifs qui ne sont pas dans l’orthodoxie, c’est un vrai autogoal», relève Daniel Hoz, Israélien d’origine […]