C’est la première fois depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, le 7 octobre, que la capitale du Liban est visée par une frappe israélienne. Ce mardi 2 janvier, la banlieue sud de Beyrouth a été touchée par une frappe israélienne visant le numéro 2 du Hamas.
Exilé au Liban depuis plusieurs années après avoir passé près de vingt ans dans les prisons israéliennes, Saleh al-Arouri a été tué avec ses gardes du corps dans la banlieue sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah pro-iranien. Selon l’agence officielle libanaise ANI, six personnes sont mortes.
Des réactions massives
Comme franceinfo l’explique, les réactions ne se sont pas fait attendre : le Hezbollah libanais s’est empressé de réagir en affirmant que “l’assassinat” par Israël “ne resterait pas impuni”. De son côté, Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, a dénoncé “une violation de la souveraineté du Liban” et une “expansion” de la guerre en cours dans la bande de Gaza. Il a également souligné : “Un mouvement dont les leaders et les fondateurs tombent en martyrs pour la dignité de notre peuple et de notre nation ne sera jamais vaincu.”
Le Premier ministre libanais a quant à lui condamné un “nouveau crime israélien visant à entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation” avec Israël. Selon BFMTV.com, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne a pour sa part mis en garde contre “les risques et les conséquences qui pourraient en découler”.
Un risque d’escalade
Face à ces réactions, l’armée israélienne a indiqué “ne pas commenter les informations des médias étrangers” avant d’affirmer dans la soirée qu’elle était prête à faire face à “tout scénario” : “Tsahal est dans un état de préparation très élevé dans toutes les arènes, en défense et en attaque. […] La chose la plus importante à dire ce soir est que nous sommes concentrés et restons concentrés sur la lutte contre le Hamas.”
Mardi soir, le président de la République Emmanuel Macron, qui s’est entretenu avec le ministre israélien Benny Gantz, a appelé “à éviter toute attitude escalatoire” après la frappe qui a touché la banlieue sud de Beyrouth. Dans un communiqué, l’Élysée a ajouté : “La France continuera de passer ces messages à tous les acteurs impliqués directement ou indirectement dans la zone.”
Cette attaque survient quelques jours après l’annonce par Tsahal que la guerre se poursuivra “tout au long” de l’année 2024. Mais cette frappe inquiète la communauté internationale, qui craint une escalade du côté du Hezbollah libanais. Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, doit prononcer mercredi soir un discours très attendu.