Les Pakistanais ont eu beau cliquer, rien n’y a fait. Entre samedi 4 et lundi 6 février, Wikipédia n’était plus accessible. Un blocage de l’encyclopédie décidé par le pays en raison d’une publication jugée blasphématoire, relate BFM TV. De nouveau accessible mardi 7 février au Pakistan, le site avait été bloqué par l’Autorité des télécommunications pakistanaises (PTA). La sanction a été décidée après que le site a “omis de répondre à notre demande répétée concernant la suppression d’un contenu blasphématoire et n’avoir pas respecté le délai” imparti pour ce retrait, avait expliqué à l’AFP, un porte-parole de la PTA, samedi, sans dire quel contenu lui posait problème.

Dans la journée de lundi, le Premier ministre, Shehbaz Sharif, a finalement fait le choix de restaurer immédiatement le site dans la journée. Une décision partagée sur Twitter par la ministre de l’Information, Marriyum Aurangzeb. De son côté, la Fondation Wikimédia qui gère Wikipédia, avait déclaré dans un communiqué que le blocage “empêchait la cinquième nation la plus peuplée au monde d’accéder au plus grand référentiel de connaissances gratuit”.

Contrôle d’Internet et des médias

Ce contrôle d’Internet observé ces derniers jours n’est pas une première au Pakistan. Certaines pages de l’encyclopédie y ont déjà été censurées. Le pays, où les musulmans sont largement majoritaires, a également déjà interdit temporairement Facebook et YouTube, rappelle la chaîne d’information. Là encore, les sanctions avaient été prises après des publications jugées blasphématoires. Et ce, malgré les critiques émanant des défenseurs de la liberté d’expression. Les gouvernements pakistanais successifs ont en commun de vouloir contrôler Internet et les médias.