Lors de notre dernier voyage de suivi, nous n’avons pas pu résister à l’envie d’en savoir plus sur sa vision du développement des femmes en Afrique.
SEL : Pouvez-vous commencer par nous résumer les actions menées par le CEPROMOR ?
Sarah Mayala : Les domaines d’intervention principaux du CEPROMOR & AEPH[1] sont l’eau, l’hygiène et l’assainissement (WASH), la sécurité alimentaire, la santé et l’agroforesterie. Nous travaillons principalement dans la zone de santé de Sona Bata, mais aussi à Nselo et dans d’autres aires de santé.
D’après vous, en quoi les situations de pauvreté touchent plus particulièrement les femmes ?
La femme vit dans une communauté rurale où le poids de la coutume et de la culture pèsent sur elle. Elle est d’office exclue au sein de cette société : elle ne bénéficie ni d’éducation, ni de ressources, ni de certains avantages dont bénéficient les hommes.
Elle n’a donc pas confiance en elle et se met en seconde position – non même en dernière position – et se dit qu’elle est incapable de faire quelque chose. Les hommes, de leur côté, disent que la place de la femme est dans la cuisine, c’est de rester à la maison… La femme se sent donc incapable de faire quoique ce soit pour développer la société. C’est pourquoi, elle est […]