Le point avec une responsable de la Cimade, association qui œuvre en faveur des droits des réfugiés et des migrants.
On estime le nombre de migrants internationaux à environ 3% de la population mondiale. Ce taux, qui n’a pas évolué depuis 40 ans, signifie que l’immense majorité de la population mondiale (plus de 96 %) est sédentaire. Ceci montre également que parmi les personnes déplacées, l’immense majorité l’est à l’intérieur de son propre pays et ne migre pas vers un autre pays. Et quand les personnes quittent leur pays, c’est le plus souvent pour s’installer dans un pays voisin : les Somaliens au Kenya, les Soudanais au Tchad, les Afghans au Pakistan ou en Iran, les Syriens en Turquie ou au Liban, etc. En effet, seule une minorité des migrants (35% en 2013) se déplace des pays du Sud vers les pays du Nord. Les autres se rendent du Sud vers le Sud (36%), du Nord vers le Nord (23%) ou du Nord vers le Sud (6%). Ainsi, les pays pauvres ou en voie de développement accueillent les 4/5e des réfugiés dans le monde. La solidarité entre pays en voie de développement est donc bien supérieure à celle que les pays développés revendiquent.
Des causes d’exil diverses
Les causes de l’exil sont principalement liées à […]