Le douzième rapport de l’ONG ILGA-Europe est formel. Publié lundi 20 février, il indique que “2022 a été l’année la plus violente pour les personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes) dans toute la région en plus d’une décennie (…), à la suite de discours de haine de plus en plus répandus”. L’ONG ajoute que la violence que ces personnes subissent est en “forte hausse”, précise le Journal de Montréal. Pour arriver à de telles conclusions, la fédération forte de 600 organisations de protection des personnes LGBTI, réparties dans 54 pays d’Europe et d’Asie centrale, a étudié les données transmises par chacune.
Si bien qu’elle observe une “hausse [du nombre] des suicides signalés” de personnes LGBTI. “Ces douze derniers mois il y a eu une forte hausse non seulement de la violence contre des personnes LGBTI, mais aussi de l’intensité de cette violence”, alerte l’ONG. À Oslo, en Norvège, par exemple, un bar gay a été attaqué en juin. En marge des célébrations de la marche des Fiertés, un homme a tiré sur les clients. Deux ont été tués et 21 autres blessés. Une autre fusillade devant un bar a endeuillé la communauté LGBTI de Bratislava, en Slovaquie, en octobre 2022. Des exemples parmi d’autres.
Plus d’auteurs condamnés
La France n’est pas épargnée par la hausse des violences. Le rapport explique que les agressions physiques ou verbales anti-LGBTI y ont également progressé, comme en Allemagne, en Hongrie, en Islande, en Irlande, au Monténégro, aux Pays-Bas, au Portugal, en Roumanie, en Russie, en Serbie, en Espagne, en Suisse, en Turquie, en Ukraine et au Royaume-Uni.
Parallèlement, les condamnations des auteurs de ces crimes sont plus fréquentes. Elles progressent, notamment, en Azerbaïdjan, en Bulgarie, en République tchèque, en France, en Géorgie, en Grèce, en Hongrie, en Macédoine du Nord, en Espagne et en Ukraine, liste le quotidien. “À ILGA-Europe, nous disons depuis des années que les discours de haine sous toutes leurs formes se traduisent par de la violence physique”, souligne Évelyne Paradis la directrice de la branche européenne d’ILGA, avant d’inviter les “dirigeants progressistes à trouver des moyens efficaces de combattre les discours de haine”.