En 2028, c’en sera fini de l’importation de gaz russe par l’Union européenne. C’est ce qu’ont acté les États membres à Luxembourg, lundi 20 octobre 2025, rapportent Les Échos, dans une volonté de ne plus dépendre du gaz naturel en provenance du pays dirigé par le président Vladimir Poutine. Cette mesure, à l’initiative de la Commission européenne, va cependant devoir passer par une phase de négociation avec le Parlement européen, dont la conclusion serait espérée avant la fin de l’année.
Une décision qui découle bien entendu de la guerre en Ukraine déclenchée en 2022 par les forces russes, qui avait déjà entraîné une forte réduction de l’importation par l’Union européenne de pétrole russe. Selon franceinfo, 19 % de ses ressources de gaz naturel proviendraient de Russie pour l’année 2024. À noter que seules la Hongrie et la Slovaquie se sont opposées à cette interdiction, car dépendant fortement des hydrocarbures russes, d’après une information de l’AFP citée dans le même article.
Une émancipation de la Russie en matière d’énergies
L’approbation de cette initiative, mise en avant au printemps par la Commission européenne, marque un grand coup sur le chemin entrepris vers l’indépendance de l’Union européenne des hydrocarbures russes. « C’est un jour très, très important. […] Nous sommes face à un pays qui a transformé l’énergie en arme contre nous. Nous ne devrions plus jamais être dans cette position », a ainsi réagi Dan Jorgensen, commissaire européen à l’Énergie. En 2022, l’union politico-économique dépendait de la Russie à hauteur de 45 % en termes d’approvisionnement en gaz.
Le Danemark, qui assume la présidence du Conseil de l’UE jusqu’à la fin de l’année 2025, espère donc voir un accord survenir avec le Parlement européen avant cette date butoir, qui de son côté souhaitait couper tous les ponts à partir du 1er janvier 2027 avec la société russe Gazprom, acteur majeur sur le marché mondial pétrolier, d’après Le Monde. La Commission avait pour sa part l’ambition d’un arrêt total des importations concernant le gaz naturel liquéfié, ou GNL, d’ici la fin de l’année 2026.