La visite d’État d’Emmanuel Macron a débuté au Maroc, lundi 28 octobre. Il a été accueilli par le roi Mohammed VI et souhaite mettre fin à trois ans de mésentente entre les deux pays. À Rabat, cette visite d’État a rencontré un grand succès. Le tapis rouge a été déployé au président français, tandis que la ville était pavoisée de drapeaux marocains et français, rapporte RFI. Durant cette visite, qui prendra fin mercredi 30 octobre, Emmanuel Macron doit signer des accords économiques, prendre la parole devant le Parlement marocain, mais aussi participer à un dîner officiel. Parmi la centaine d’invités de la délégation française au Maroc figurent des célébrités telles que Jamel Debbouze ou Teddy Riner. Par ailleurs, la présidence de la République a indiqué que les contrats et les investissements signés durant la visite devraient aller « jusqu’à dix milliards d’euros ». La visite a notamment pour but d’accélérer certaines négociations. Parmi les marchés les plus importants qui ont été conclus, figure la réalisation du deuxième tronçon de la ligne de train à grande vitesse relian Tanger à Marrakech, par les sociétés Alstom et Egis. Un accord avec TotalEnergies dans le cadre de l’hydrogène vert a aussi été annoncé.
En signant une déclaration pour « un partenariat d’exception renforcé », Emmanuel Macron et Mohammed VI espèrent acter un rapprochement entre la France et le Maroc après plusieurs années de relations distantes. Une visite d’État du Roi du Maroc en 2025 est désormais prévue. À propos de cette visite officielle, l’Élysée a noté qu’elle « vise à marquer une nouvelle ambition pour les trente ans à venir », rapporte franceinfo. Les deux pays souhaitent oublier plusieurs dossiers qui les ont divisés comme la réduction des visas accordés par la France aux ressortissants du Maghreb ou encore le vote d’une loi au Parlement européen condamnant la dégradation de la liberté de la presse au Maroc.
Plusieurs ministres pour cette visite d’État au Maroc
La décision de la France de soutenir le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, en juillet 2024, au détriment de l’Algérie, a mis fin aux tensions entre les deux pays. En plus du chef de l’État, plusieurs ministres participent à cette visite d’État, indique Le Monde. Celui de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de l’Économie, Antoine Armand, de l’Éducation nationale, Anne Genetet, et de la Culture, Rachida Dati, font ainsi partie de la délégation envoyée au Maroc. Signe de l’importance de cette visite, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, le ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel sont aussi au Maroc. Ainsi, sur le volet de l’immigration, la France veut contraindre le Maroc à reprendre ses ressortissants arrêtés en situation irrégulière et souhaiterait renégocier les accords avec le Maroc. En 2023, le royaume avait délivré 725 laissez-passer consulaires, tandis que dans le même temps, la France a délivré près de 250 000 visas aux Marocains, rappelle Europe 1. Mercredi 30 octobre, Emmanuel Macron doit s’adresser aux 53 000 personnes qui constituent la communauté française du Maroc.