La Commission européenne a annoncé placer la principauté de Monaco sur sa liste noire des pays à « haut risque » en ce qui concerne le blanchiment d’argent. L’institution de l’Union européenne retient également des risques de financement du terrorisme, rapporte Le Monde. « Le gouvernement monégasque a pris acte de cette mise à jour attendue qui conduirait au placement de Monaco sur la liste de l’Union européenne, ce qui suppose toutefois que le Parlement européen ou le Conseil de l’UE n’en décident pas autrement », peut-on lire dans un communiqué publié sur le site du gouvernement princier. Cette annonce survient quelques jours après la visite d’État du président de la République Emmanuel Macron à Monaco.

La Commission européenne s’aligne sur le GAFI

Le Rocher figurait déjà depuis 2024 sur la liste grise de l’organisme intergouvernemental connu sous le nom de GAFI, le Groupe d’action financière. Il opère pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Si ces termes sont similaires à ceux employés par la Commission européenne, c’est parce que cette dernière s’est basée sur la classification du GAFI pour placer Monaco sur sa propre liste noire. « La liste actualisée tient compte des travaux du Groupe d’action financière (GAFI) et, en particulier, de sa liste des « juridictions faisant l’objet d’un suivi renforcé ». En tant que membre fondateur du GAFI, la Commission est étroitement associée au suivi des progrès réalisés par les juridictions inscrites sur la liste, en les aidant à mettre pleinement en œuvre leurs plans d’action respectifs convenus avec le GAFI », est-il indiqué dans le communiqué de la Commission européenne.

Neuf autres pays ajoutés à la liste

En février 2024, on retrouvait 25 pays sur la « liste noire » de la Commission, dont huit qui ont été retirés le 10 juin 2025. Il s’agit de la Barbade, de Gibraltar, de la Jamaïque, du Panama, des Philippines, du Sénégal, de l’Ouganda et des Émirats arabes unis. En parallèle, neuf pays y ont été ajoutés, en plus de Monaco. Le communiqué détaille ainsi « qu’un certain nombre de juridictions de pays tiers ont été ajoutées à la liste (Algérie, Angola, Côte d’Ivoire, Kenya, Laos, Liban, Monaco, Namibie, Népal et Venezuela) ».