Trois jours après la visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, l’Élysée a annoncé la fin de l’état d’urgence dans le territoire. La crise n’est pas pour autant résolue. Dans la perspective d’une possible réélection de Donald Trump, l’Argentine, la Hongrie, la Pologne et le Royaume-Uni ont repris contact avec l’équipe du candidat à la Maison-Blanche. La France, elle, hésite encore. Jeudi 23 mai, Pékin a lancé de nouvelles manœuvres militaires et a encerclé Taïwan après l’investiture du nouveau président taïwanais. Quant à la Cour internationale de justice, elle a exhorté Israël à maintenir le passage de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et à stopper “immédiatement” son offensive à Rafah, vendredi 24 mai. Deux jours plus tard, le président Macron était en visite en Allemagne. L’occasion pour lui d’encourager les électeurs à participer aux élections européennes en rappelant que si nous “nous sommes habitués à la démocratie […], on a oublié que c’était un combat”.

Fin de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie

Alors que la visite d’Emmanuel Macron n’a pas permis de régler la crise en Nouvelle-Calédonie, l’Élysée a annoncé, trois jours après le retour du chef de l’État, la fin de l’état d’urgence. Le communiqué ajoute que, pour maintenir l’ordre sur le territoire, des renforts supplémentaires seront envoyés sur place “dans les prochaines heures”. Il évoque “sept unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles”. Au total, plus de 3 500 forces de sécurité intérieure seront alors présentes sur place, chiffre TF1. Le président rappelle aussi que “la levée des barrages est la condition nécessaire à l’ouverture de négociations concrètes et sérieuses”.

Faut-il se rapprocher de Donald Trump ?

La France se demande si elle doit renouer le contact avec Donald Trump, candidat à l’élection présidentielle américaine, écrit franceinfo. Selon les sondages, le président sortant, Joe Biden, et le milliardaire sont au coude-à-coude dans la plupart des États-clés de l’élection qui aura lieu en novembre 2024. L’Argentine, la Hongrie, la Pologne et le Royaume-Uni ont déjà choisi de se rapprocher de l’équipe du candidat à la Maison-Blanche. Une décision assumée, puisque rendue publique.

Guerre dans la bande de Gaza

La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné, vendredi 24 mai, à Israël de cesser “immédiatement” son offensive militaire sur la ville de Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza, dans le cadre des mesures conservatoires visant à prévenir tout acte de génocide dans le territoire palestinien. La plus haute juridiction onusienne explique qu’elle n’est “pas convaincue” que les mesures d’évacuation d’Israël soient suffisantes pour protéger les civils palestiniens. L’instance, qui comme le précise BFMTV, statuait après une requête de l’Afrique du Sud, a aussi exhorté Israël à maintenir le passage de Rafah ouvert pour que l’aide humanitaire puisse être acheminée “sans restriction”. Un appel au cessez-le-feu vain puisque, selon le Hamas, Israël aurait bombardé délibérément un centre pour personnes déplacées près de Rafah, dimanche. Au moins 35 personnes seraient mortes, toujours selon les autorités palestiniennes, insiste 20 Minutes. L’armée israélienne, elle, explique avoir frappé un complexe du Hamas dans lequel opéraient “d’importants terroristes”.

La Chine teste sa capacité à “prendre le pouvoir” à Taïwan

Jeudi 23 mai, Pékin a lancé de nouvelles manœuvres militaires présentées comme une “punition sévère” contre les “séparatistes” taïwanais après l’investiture de Lai Ching-te, le nouveau président de l’île. À l’aide de navires de guerre et d’avions de chasse, la Chine a encerclé Taïwan vendredi, afin de tester sa capacité à “prendre le pouvoir” dans l’île autonome après l’investiture du nouveau président. Ces manœuvres interviennent après la prestation de serment de Lai Ching-te, lundi, dont le discours d’investiture a été perçu par la Chine comme un “aveu de l’indépendance de Taïwan”, rapporte Le Nouvel Obs. De telles manœuvres pourraient avoir de nouveau lieu prochainement, pensent des analystes.

Non à la “fascination pour l’autoritarisme”

En visite en Allemagne, Emmanuel Macron a déploré à Berlin la “fascination pour l’autoritarisme” en Europe, dimanche 26 mai. Le chef de l’État a profité de sa prise de parole pour appeler à aller voter aux prochaines européennes, du 6 au 9 juin, afin de “défendre” la démocratie. “Nous sommes habitués à la démocratie […], on a oublié que c’était un combat”, a-t-il ajouté. Entamée dimanche, la visite d’État de trois jours est destinée à réaffirmer la force du couple franco-allemand et à tenter de dépasser des différends sur les grands dossiers européens, de la guerre en Ukraine aux rivalités commerciales, indique Le Figaro.