C’est la troisième fois que je partais en opération extérieure, la première fois c’était en Centrafrique en 2015, appelée communément l’opération Sangaris, nom d’un papillon africain ; à Barkhane en 2016 et de nouveau en 2017. L’opération Barkhane est une opération militaire de l’armée française dans cinq pays du Sahel et du Sahara (Tchad, Mali, Niger, Mauritanie et Burkina Faso) qui vise à lutter contre les groupes armés terroristes salafistes et djihadistes.
C’est dans ce contexte que j’ai été projeté d’octobre 2017 à février 2018 sur deux pays, le Tchad principalement et le Niger, afin d’accompagner les militaires sur le terrain. L’OPEX est le cœur du métier de l’aumônier militaire. Pendant un peu plus de 4 mois, on vit une proximité quotidienne avec les soldats. On se trouve être les représentants des Églises au sein des armées sous quatre optiques :
1) Permettre aux militaires d’assurer le libre exercice de leur culte conformément à l’article 2 de la loi de 1905.
2) Soutenir les militaires par une présence permanente d’écoute. Un fardeau partagé est toujours plus facile à porter.
3) Conseiller le commandement. Bien qu’il ait le statut d’officier, l’aumônier reste l’égal de tous ; à ce titre, il est un véritable capteur du moral de la troupe.
4) Engager des actions de soutien à la population, appelées communément […]