L’effroi. Une série de vidéos diffusées depuis jeudi 31 juillet par le Hamas et par le Jihad islamique montre l’enfer dans lequel se trouvent deux otages israéliens détenus par le groupe armé palestinien. Plus précisément, on peut y voir deux des vingt otages encore présumés vivants, Rom Breslevski et Evyatar David, âgés respectivement de 22 et 24 ans, semblant maigres et affaiblis, rapporte RFI. Une scène montre également l’un d’entre eux creuser sa propre tombe dans l’un des tunnels où il est retenu captif.
L’intervention du Comité international de la Croix-Rouge sollicitée
Face à l’insoutenable, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a demandé dimanche 3 août l’intervention du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « pour fournir de la nourriture à nos otages et leur prodiguer un traitement médical immédiat ».
En guise de réponse, le Hamas a indiqué que ses soldats « ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture, mais ils mangent ce que nos combattants et tout notre peuple mangent ». Le mouvement s’est toutefois dit prêt « à accepter toute demande de la Croix-Rouge pour livrer de la nourriture et des médicaments aux prisonniers ennemis ». Pour cela, le groupe islamiste a posé plusieurs exigences : « des corridors humanitaires doivent être ouverts normalement et de manière permanente pour le passage de nourriture et de médicaments à tout notre peuple dans toutes les zones de la bande de Gaza ». D’autre part, le mouvement a demandé que « l’activité aérienne ennemie, sous toutes ses formes, cesse pendant les périodes où les colis sont reçus par les prisonniers ».
Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU convoquée
La diffusion des dites vidéos a engendré une vague de consternation à l’international. Lundi 4 août, le CICR s’est dit « profondément choqués par les vidéos bouleversantes publiées ces derniers jours, montrant des otages israéliens détenus à Gaza », dans une communication diffusée sur X. De son côté, le président français, Emmanuel Macron, a déploré les images « insoutenables » et accusé le Hamas d’incarner « une cruauté abjecte, une inhumanité sans limite ».
Samedi 2 août, près de 60 000 personnes se sont réunies à Tel Aviv, comme chaque semaine, pour demander la fin de la guerre et la libération des otages.
L’ambassadeur israélien aux Nations unies, Danny Danon, a indiqué dimanche qu’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU serait convoquée mardi 5 août sur la question des otages à Gaza.
