Une bonne chose de faite ! Twitter a annoncé, jeudi 2 décembre, la suppression d’environ 3500 comptes. Liés au Parti communiste chinois (PCC), ils menaient des opérations d’influence et de propagande au profit de différents pays, note 20 Minutes. Pour a majeure partie d’entre eux, ils relayaient le discours officiel du PCC sur la question du peuple ouïghour, une minorité réprimée par Pékin qui vit dans l’extrême-ouest de la Chine et dont un million de membres sont parqués dans des camps, selon plusieurs ONG. Ces faux profils se faisaient passer pour de véritables Ouïghours, affirme Ouest France, contestant ainsi les accusations de violations des droits de l’homme dans la région du Xinjiang, où ces turcophones à majorité musulmane sont installés.
Campagne d’influence chinoise sur le Covid-19
Les tweets relayaient notamment des vidéos où des personnes originaires du Xinjiang s’exprimaient en ouïghour, avec des sous-titres en chinois et en anglais, précise le quotidien : “Personne ne me force à travailler”, “Nous sommes libres”, etc. Pas d’internements de masse, donc, ni de travail forcé, selon eux. Et ce, même si de nombreux témoignages et révélations dans la presse ces dernières années ont mis au jour l’intense répression que subissent les Ouïghours dans cette région qui est une sorte de prison à ciel ouvert.
Mais ces fermetures de comptes ne concernent pas seulement Twitter – dont son cofondateur Jack Dorsey a démissionné de son poste de directeur général fin novembre. Facebook a aussi supprimé 500 comptes affiliés à la campagne d’influence chinoise sur le Covid-19. Il faut savoir que Twitter et Facebook sont censurés en Chine mais que, paradoxalement, ces réseaux sociaux sont désormais d’importantes voies de communications destinées à relayer la propagande du régime chinois.