Le défenseur des baleines Paul Watson a été libéré, mardi 17 décembre, après le refus du Danemark de l’extrader vers le Japon. « Mon arrestation a attiré l’attention de la communauté internationale sur la poursuite des opérations illégales de chasse à la baleine par le Japon », a estimé Paul Watson, dont les propos ont été repris par L’Express. L’Américano-canadien de 74 ans a été arrêté à Nuuk, au Groenland, le 21 juillet par les autorités danoises. Cette arrestation répondait à une demande d’extradition émise par le Japon, liée à des accusations remontant à 2010. Paul Watson était accusé d’avoir entravé les activités d’un navire baleinier japonais et d’être coresponsable de dommages et blessures dans le cadre d’une campagne de l’organisation Sea Sheperd.
« Le Japon a tenté de faire taire un homme dont le seul crime est d’avoir dénoncé l’illégalité du massacre industriel maquillé en recherche scientifique », a réagi l’un des avocats de Paul Watson, Me François Zimeray. La détention du militant écologiste avait provoqué un élan en France, alors que les autorités avaient demandé au Danemark de ne pas l’extrader. Ses défenseurs jugeaient que les poursuites à son encontre étaient infondées, mais aussi que le système judiciaire nippon était faillible.
Paul Watson va rentrer en France, où vit sa famille, mais son combat n’est pas terminé. « Nous allons devoir maintenant attaquer la notice rouge et le mandat d’arrêt japonais, afin d’être certains que le Capitaine Paul Watson puisse de nouveau voyager partout dans le monde, en toute sérénité, et ne connaisse plus jamais un épisode similaire », a expliqué Jean Tamalet, du cabinet King & Spalding. Interrogé par Le Nouvel Observateur, Jean Tamalet, son avocat, a salué que cette libération était « une magnifique victoire pour les droits humains et pour la défense des baleines ».
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