« Nous allons tenir notre promesse : il n’y aura pas d’État palestinien, cet endroit nous appartient. » Benyamin Nétanyahou n’en démord pas et assure que la solution à deux États ne deviendra jamais une réalité, comme il l’a à nouveau martelé depuis une colonie à l’est de la ville de Jérusalem, en pleine recrudescence des tensions en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, rapporte Le Monde. Il y était présent le 11 septembre pour la signature d’un accord visant à accélérer l’expansion de la colonie de Maale Adumim, en Cisjordanie occupée. « Nous préserverons notre héritage, notre terre et notre sécurité […] Nous allons doubler la population de la ville », a-t-il poursuivi.

Ces déclarations surviennent alors que l’Assemblée générale des Nations unies, réunie à New York, s’apprête à rouvrir le 12 septembre le dossier brûlant de la reconnaissance d’un État palestinien. Pour rappel, plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, la Belgique et le Canada, ont annoncé leur intention de reconnaître officiellement l’État de Palestine. Cette démarche s’inscrit dans un contexte de pression internationale croissante, alors que la situation humanitaire à Gaza demeure critique. Le président de la République, Emmanuel Macron, a d’ores et déjà promis de formaliser cette reconnaissance lors du sommet co-présidé avec l’Arabie saoudite le 22 septembre prochain.

La communauté internationale toujours vent debout

Plus que ses paroles, ce sont la symbolique et les conséquences du projet que Benyamin Nétanyahou a signé la veille qui inquiètent et offusquent à l’international car il vise notamment à terme à permettre l’annexion pure et simple de la Cisjordanie, relève l’AFP, citée par Le Parisien. Cette manœuvre d’accélération de la colonisation de ce territoire occupé illégalement depuis 1967 par l’État hébreu n’est pas du goût d’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui y voit bel et bien une « annexion progressive de la Cisjordanie ».

La reconnaissance ou non d’un État palestinien par l’organisation internationale repose sur le texte désigné comme « la déclaration de New York », préparé conjointement par l’Arabie saoudite et la France, dont le but est de proposer une nouvelle façon d’envisager la solution à deux États. Une option qu’Israël rejette en bloc, mais qu’il va désormais lui être plus difficile de critiquer, explique également l’AFP, avec le Figaro.

En effet, cette nouvelle approche entend faire coexister les deux États, mais sans la présence du Hamas qui, dans le cas de « l’achèvement de la guerre à Gaza, […] doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un État de Palestine souverain et indépendant ». Le texte précise notamment condamner « les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils ».