Aux États-Unis, les différentes règles de distanciation sociale sont considérées soit comme altruistes, soit comme des atteintes à la liberté de l’individu. La pandémie a créé de nombreux désaccords au sein de la société, souvent imputés à des partis politiques ou à des comportements sociaux (par exemple la masculinité toxique). Or, des universitaires pointent un nouveau groupe hostile au port du masque: les nationalistes chrétiens.

« Plusieurs études ont montré que les nationalistes chrétiens sont plus susceptibles de se méfier des médias et des scientifiques, de croire aux théories du complot et de penser qu’il y a une conspiration derrière tout cela », déclare Samuel Perry, professeur associé de sociologie à l’université d’Oklahoma. Il démontre avec ses collègues que le nationalisme chrétien est le meilleur indicateur pour savoir si une personne sera sceptique à l’égard de la science, fera fi des règles de distanciation, ne trouvera rien de raciste à appeler le Covid-19 le « virus chinois » ou affirmera que les restrictions sociales menacent l’économie et la liberté de l’individu.

« Parmi les différents facteurs qui influencent les comportements, le nationalisme chrétien est en train de surpasser tous les autres », déclare Samuel Perry, co-auteur du livre Taking America Back for God: Christian Nationalism in the United States (« Rendre l’Amérique à Dieu: le nationalisme chrétien aux  […]