Outre-Atlantique, personne n’a oublié l’assaut du Capitole en 2021. La campagne de l’élection présidentielle et les multiples tensions qui ont émergé au fil des mois ont poussé Washington à anticiper des débordements à quelques heures de l’annonce des résultats. Par crainte d’actes de destruction ou de pillages, la capitale américaine s’est barricadée, relate BFMTV. Dans ses rues, comme dans celles d’autres villes, une multitude de commerces ont fait installer des panneaux en bois pour protéger leurs vitrines. Cette tactique a été adoptée par des banques, mais aussi des fast-foods.

Les bâtiments publics se préparent eux aussi au pire. Ainsi, des barrières de béton ont été installées devant l’université Howard. Kamala Harris a prévu de passer la soirée, et la nuit, du mardi 5 novembre dans l’établissement où elle a étudié, pour suivre en direct l’annonce des résultats. La Maison Blanche est elle aussi protégée, tout comme le Capitole. Pour mémoire, ce dernier est le siège du Congrès et l’endroit où la victoire du nouveau président ou de la nouvelle présidente sera certifiée. Le 6 janvier 2021, des partisans de Donald Trump avaient pris d’assaut le bâtiment, dans l’espoir d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.

Une situation anxiogène

Les sondages plaçant Kamala Harris et Donald Trump au coude-à-coude font craindre des rixes mardi, jour d’élection, après l’annonce des premiers résultats, mais aussi dans les prochains jours. Si les résultats s’avèrent effectivement très serrés, les résultats définitifs pourraient mettre du temps à tomber. Ce qui aurait pour effet de créer une situation anxiogène dans tout le pays et plus particulièrement à Washington. D’ailleurs, dans la capitale, les autorités de Washington DC ont évoqué sans détours qu’un « environnement de sécurité mouvant et imprévisible » était à prévoir dans les jours, voire dans les semaines suivant la présidentielle.

Un contexte qui inquiète certains habitants. « La rhétorique de Trump est violente et dangereuse », estime une Américaine interrogée par la chaîne d’information en continu. Pour elle, le candidat républicain attise les tensions. « (Les partisans de Trump) ont déjà dit qu’il y aurait des fraudes. Donc si le résultat (de l’élection) ne leur plaît pas, ce sera une fraude (selon eux) », commente un homme. Une crainte d’autant plus justifiée que l’ex-président refuse de s’engager à accepter les résultats de l’élection à venir.

Le FBI et le Secret Service sur le pont

La police fédérale, le FBI, a annoncé la mise en place d’un centre de commandement. Son but : surveiller les menaces potentielles de débordements. Quant au Secret Service, en charge de la protection des hautes personnalités politiques, il a déclaré pour sa part qu’il renforcerait son dispositif de sécurité si le besoin s’en fait sentir.