Il y aura donc un second round. Dimanche 2 octobre, les Brésiliens étaient appelés aux urnes pour élire leur futur président. À l’issue du premier tour du scrutin présidentiel, Luiz Inacio Lula da Silva, dit Lula, icône de la gauche, est arrivé en tête avec 48% des voix, rapporte Le Monde. Il devance le président d’extrême droite sortant, Jair Bolsonaro, qui, lui, a obtenu 43% des suffrages. Malgré tout, n’ayant pas eu de majorité absolue, il faudra un deuxième tour pour départager les deux hommes, lequel aura lieu le 30 octobre prochain.
“La lutte continue jusqu’à la victoire finale”, a déclaré, dimanche soir, Lula. Admettant qu’il espérait l’emporter dès le premier tour, il a affirmé : “C’est juste une prolongation. Nous allons remporter cette élection.” Car Lula était favori. La veille, le samedi 1er octobre, le dernier sondage donnait le candidat du Parti des travailleurs largement en tête, avec 50% des voix, contre 36% pour Jair Bolsonaro, du Parti libéral. Finalement, les Brésiliens ont moins sanctionné que prévu celui que l’on surnomme le “Trump brésilien” pour son déni du Covid-19, écrit Le Monde. L’épidémie a fait 685 000 morts dans le pays.
Jair Bolsonaro a encore toutes ses chances
“Au second tour, la course présidentielle reste ouverte et promet d’être très disputée. Bolsonaro a encore toutes ses chances d’être réélu”, a indiqué Paulo Calmon, politologue de l’université de Brasilia, à l’AFP. Dans une interview au Journal du Dimanche, Gaspard Estrada, directeur exécutif de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes, analyse les résultats du scrutin : “Il y a une cristallisation d’un vote Bolsonaro. Si Bolsonaro perd l’élection présidentielle dans un mois, le bolsonarisme, lui, va se maintenir, en tout cas dans un premier temps. Il y a une consolidation de l’extrême droite au Brésil, que ce soit au niveau du Parlement, mais aussi au niveau des collectivités étatiques. Nous avons la preuve d’un remplacement de la droite républicaine par l’extrême droite.”