C’est un prix pour la paix d’ordinaire réservé exclusivement aux citoyens hébreux. À défaut du prix Nobel, Donald Trump devra se satisfaire du prix Israël, le plus prestigieux. Annoncé par Benyamin Netanyahou lors d’une conférence de presse en Floride, aux côtés du président étasunien, le prix sera prochainement donné à Donald Trump. Les Israéliens « apprécient ce que vous avez fait pour aider Israël et pour soutenir notre combat » contre le Hamas à Gaza, a déclaré M. Netanyahou. Un prix donné alors que les deux pays affichent de nouveau leur rapprochement à l’occasion d’une visite du Premier ministre israélien lundi 29 décembre à Palm Beach, rapporte Le Monde.
Le président américain a jugé qu’il y avait « très peu de différences » entre eux deux. « Nous n’avons jamais eu d’ami comme le président Trump à la Maison Blanche », a rétorqué Benyamin Netanyahou à son laudateur. Les relations entre les deux dirigeants s’étaient pourtant rafraîchies alors qu’Israël se rendait coupable d’avoir empêché l’avancement du plan de paix de Donald Trump, aussi favorable soit-il à Netanyahou, en violant à de maintes reprises le cessez-le-feu.
Les violations du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël
Comme le rapporte Libération, les bombardements ont fait au moins 45 morts le 19 octobre dernier, et 104 dont près de 50 enfants le 28 octobre, d’après des sources palestiniennes. De plus, selon l’AFPS (Association France Palestine Solidarité) : « le bureau des médias du gouvernement de Gaza a condamné les ‘violations graves et systématiques’ de la trêve par Israël, soulignant que les autorités israéliennes avaient violé le cessez-le-feu 875 fois depuis son entrée en vigueur. »
Pour autant, Donald Trump s’est montré pour le moins rassurant envers son homologue israélien : « Je suis préoccupé par ce que font, ou peut-être ne font pas, d’autres acteurs, mais, en ce qui concerne Israël, je ne suis pas inquiet : ils ont respecté le plan », a indiqué Donald Trump. Il a également de nouveau averti le Hamas : « S’ils ne se désarment pas comme ils s’y sont engagés, puisqu’ils ont accepté de le faire, alors ils paieront le prix fort. » Même son de cloche pour Téhéran. Le magnat de l’immobilier a en effet laissé entendre que les États-Unis pourraient procéder à de nouvelles frappes contre l’Iran, six mois après le bombardement étasunien contre les sites nucléaires du pays. « J’espère qu’ils n’essaient pas de reconstruire, parce que si c’est le cas, nous n’aurons d’autre choix que d’éliminer très rapidement ce réarmement », a-t-il lancé au cours de la conférence de presse.

