Le douzième rapport mondial sur le bonheur a été publié mercredi 20 mars. Cette fois encore, la Finlande arrive en tête. Depuis sept ans, elle occupe la première place de ce classement publié par le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations unies, rapporte Radio-Canada. L’Afghanistan, à la 143e, place ferme la marche. Une position qui tient au retour au pouvoir des talibans, en 2020. Quant à la France, elle est 27e. Pour parvenir à ce résultat, le rapport prend en compte six facteurs clés : le soutien social, le revenu, la santé, la liberté, la générosité et l’absence de corruption.
Il ressort du croisement de ces informations que la proximité avec la nature conjuguée avec un bon équilibre entre le travail et la vie privée sont à la base de la satisfaction des Finlandais, selon Jennifer De Paola. Spécialisée dans cette thématique à l’université d’Helsinki, la chercheuse précise que les Finlandais ont une vision plus large de ce qui fait qu’une vie est réussie, par rapport aux Américains pour qui la réussite va souvent de pair avec les revenus. La confiance dans les institutions, une faible corruption et l’accès gratuit aux soins et à l’éducation sont d’autres points essentiels.
Les jeunes globalement plus heureux que les seniors
Autre fait marquant, aucun des pays les plus peuplés au monde n’est dans le top 20. “Parmi les dix premiers, seuls les Pays-Bas et l’Australie comptent plus de 15 millions d’habitants. Au sein des vingt premiers, seuls le Canada et le Royaume-Uni comptent plus de 30 millions d’habitants”, indique le rapport. Il attribue également les reculs les plus importants à l’Afghanistan, au Liban et à la Jordanie depuis la période 2006-2010. La Serbie, la Bulgarie et la Lettonie affichent quant à elles les plus fortes progressions.
Toujours selon le document, le sentiment de bonheur est globalement plus fort chez les jeunes générations que chez les plus âgées. Les moins de 30 ans en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande font figure d’exceptions. Ils sont beaucoup moins heureux depuis 2006-2010, contrairement aux habitants de l’Europe de l’Est. Ces derniers sont tous plus heureux, et ce, quelle que soit leur catégorie d’âge. Le rapport soulève, enfin, un point inquiétant : l’écart s’est accru entre les générations partout dans le monde, à l’exception de l’Europe.