Comme des airs de 2020 ? Les autorités britanniques parlent d’une vague « sans précédent » face à l’épidémie de grippe qui sévit outre-Manche en ce mois de décembre, alors que le nombre de cas a connu une augmentation de 55 % en l’espace d’une semaine, rapporte La Dépêche. Ce sont ainsi 2 660 patients qui sont hospitalisés chaque jour en moyenne dans le pays, un afflux qui représente un « défi inédit depuis la pandémie de Covid-19 », a ainsi déclaré Wes Streeting, ministre britannique de la Santé.
À l’origine de cette épidémie : un variant plus virulent d’une forme de la grippe saisonnière. Le virus en cause est celui du H3N2, et son variant le « sous-clade K », ou simplement « K ». Il est apparu au cours de l’été dans l’hémisphère sud et a été détecté dans pas moins de 34 pays au cours des six derniers mois, selon BFM TV. En France, il est déjà présent dans une moindre mesure, comparé à la situation actuelle chez nos voisins britanniques. Dans l’Hexagone, qui est entré dans la phase épidémique au début du mois de décembre, on retient surtout un « démarrage précoce […] par rapport aux années précédentes ».
Un variant K plus virulent, mais est-il plus dangereux pour autant ?
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) rassure de son côté quant à la dangerosité du sous-clade K qui, bien que plus virulent que d’autres formes du virus influenza A, ne montre pas de signe de risque accru. « Les données épidémiologiques actuelles n’indiquent pas d’augmentation de la gravité de la maladie », explique l’agence de santé publique de l’ONU.
L’institut belge de santé abonde en ce sens par la voix du président de son comité scientifique, Steven Van Gucht, qui a partagé son expertise au média La Libre, localisé dans le plat pays. Selon lui, il faut s’attendre à une recrudescence de cas, que ce soit au Royaume-Uni, en Belgique ou en France, « mais pour les patients touchés, le risque de complication pour ce variant de la grippe n’est pas plus haut que les autres années ».
Notons qu’à son apparition en 2009, le virus H1N1 était aussi considéré comme plus virulent mais circule aujourd’hui chaque année dans la population parmi les virus habituels de la grippe saisonnière. Quoi qu’il en soit, la vaccination – particulièrement des plus vulnérables – reste primordiale pour lutter contre la propagation de la maladie et l’engorgement des hôpitaux. Malgré une élaboration avant l’apparition du variant K, le vaccin contre la grippe montre malgré tout une efficacité non négligeable face aux formes les plus graves.

