Il témoigne des défis de la reconstruction et de la réconciliation dans un pays bouleversé après dix ans de guerre.
Lorsqu’il a mené un entretien un soir de décembre, dans un hôtel lausannois, Haroutune Selimian n’en revenait pas: «les couloirs et le restaurant étaient vides…Mais près de 200 ampoules brillaient! A Alep, une telle énergie pourrait changer la vie de 200 familles! Les ressources sont si précieuses…» La plus grande ville de Syrie – 3,5 à 4 millions d’habitants en 2011, environ 2 millions aujourd’hui selon les sources – a été détruite à 70%. Entre les personnes mortes, disparues, déplacées, toute la géographie de la ville a changé. Les habitants des banlieues rasées sont venus occuper des maisons abandonnées au centre. Beaucoup des survivants se sont mis à l’agriculture, cultivant chaque lopin disponible. Chaque ressource est précieuse.
Pénuries structurelles
Les logements et infrastructures sont loin d’être reconstruits, le covid complique le quotidien, l’inflation et les pénuries dues aux sanctions économiques rendent le coût de la vie très élevé. Concrètement, cela […]