Aussi loin que je me souvienne, Didon (Elyssa) fondatrice de Carthage, au IXème siècle avant JC, El Kahina reine guerrière berbère du VIIème siècle après JC la Tunisie, Aroua la kairouanaise qui a imposé la monogamie au calife abbasside Abou Jaafar Al Mansour au 9ème siècle, Aziza Othmana, princesse qui a mis ses biens pour construire un Hôpital à Tunis, libérer les esclaves et aider les démunis au 17ème siècle, ou plus prés de nous Tawhida Ben Cheïkh devenue 1ère femme médecin en 1934, Tahar Haddad, défenseur acharné de l’émancipation des femmes et militant contre la polygamie dés les années 20, et bien d’autres, ont été des héroïnes et des dans l’imaginaire commun de la société tunisienne.
Le Code du statut personnel
Contrairement à ce que pourraient penser certains, la femme tunisienne a toujours occupé une place prépondérante dans la structure familiale, et dans la société en général. Certes elle n’était pas visible dans l’espace public mais dans les faits, rares sont les familles où une grand mère, une tante, une mère, une grande sœur n’était le véritable point de ralliement de la famille et sans laquelle rien d’important ne se décidait. Ce n’est donc nullement par un effet du hasard que la Tunisie a été à l’avant garde du monde arabo-musulman au regard de la situation de la femme dans la société. […]