Ce fut une région âprement disputée entre la Roumanie et la Hongrie, au courant du XXe siècle. C’est aujourd’hui une campagne qui se dépeuple. La Transylvanie, au centre-ouest de la Roumanie, voit ses jeunes quitter la campagne pour rejoindre la ville, comme dans le reste du pays. «Après l’ouverture de la Roumanie au marché du travail européen, quatre à cinq millions de jeunes ont quitté leur campagne pour l’Europe de l’Ouest, en quête de meilleures perspectives de futur», résume Dieter Wüthrich, responsable du département médias et information de l’EPER.
Dans un pays resté majoritairement agricole – 23% de la population est encore paysanne, contre 2 à 3% en Suisse –, les campagnes se retrouvent donc à l’abandon. Et avec elles, leurs derniers habitant·e·s, pour la plupart des personnes âgées. Dans ces petites bourgades, sans infrastructures, éloignées et mal reliées les unes aux autres, les aîné·e·s se retrouvent véritablement livré ·e·s à eux-mêmes en cas de maladie ou de problème de santé à surveiller au quotidien: tension, diabète, pansements après une opération, etc.
En Transylvanie comme ailleurs, l’État roumain a abandonné la gestion de cette problématique au secteur privé. C’est ainsi que la fondation Diakonia, portée par l’Église protestante de langue hongroise, a développé au fil des ans une expertise et une solution […]