Après un sommet en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, vendredi 15 août, aucun accord de cessez-le-feu n’a été trouvé pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Toutefois, les deux dirigeants ont affirmé avoir trouvé un accord sur de « nombreux points ». Au lendemain de cet échange, les pays de la « coalition des volontaires » se sont réunis, dimanche 17 août, pour préparer les prochaines étapes des discussions de paix sur l’Ukraine. Cette coalition, alliée de Kiev, regroupe 31 pays, incluant la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède, la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie, l’Espagne, la Finlande. La Turquie et le Canada sont également membres, tout comme l’OTAN et l’Union européenne. « Notre volonté, c’est de présenter un front uni entre Ukrainiens et Européens », a assuré Emmanuel Macron à l’issue de cette réunion, cité par Le Monde. « Si nous sommes faibles avec Moscou, nous préparons les conflits de demain », a-t-il alerté. L’Europe n’a cessé de plaider pour avoir part aux discussions sur la guerre en Ukraine. « Pas de discussion sur la sécurité de l’Europe sans les Européens », a rappelé le président français.

Lundi 18 août, trois jours après la rencontre en Alaska, Volodymyr Zelensky rencontre Donald Trump à Washington. Il est accompagné par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Plusieurs dirigeants européens, parmi lesquels Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, le premier ministre britannique Keir Starmer, et le président finlandais Alexander Stubb, sont aussi présents. Le chef de l’OTAN, Mark Rutte, est aussi sur place. Cette rencontre à la Maison-Blanche, qui réunit plusieurs chefs d’État européens, est une première dans ce format depuis le début de l’invasion russe en Ukraine. Elle permettra d’aborder de possibles concessions territoriales de l’Ukraine à la Russie, mais aussi les garanties de sécurité apportées à Kiev.

Que veulent la Russie et l’Ukraine ?

Selon l’émissaire américain Steve Witkoff, qui était présent en Alaska vendredi 15 août, la Russie a fait « des concessions » territoriales concernant cinq régions ukrainiennes. Il a ajouté que Donald Trump et Vladimir Poutine avaient convenu de « garanties de sécurité solides » pour l’Ukraine. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a menacé la Russie de nouvelles sanctions si un accord sur l’Ukraine ne venait pas à être conclu. Lundi 18 août, quelques heures avant le début de la réunion, Donald Trump a estimé que « Zelensky peut mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement, s’il le souhaite ». Pour cela, le président américain exclut que l’Ukraine récupère le contrôle de la Crimée annexée par Moscou en 2014 et entre dans l’OTAN, ce qui avait été exigé par Vladimir Poutine.

Avant d’arriver à Washington, le président ukrainien a dit vouloir « mettre fin à cette guerre rapidement et de manière fiable ». Il a aussi demandé une paix « durable ». « La Russie ne doit recevoir aucune récompense pour cette guerre. La guerre doit se terminer », a prévenu Volodymyr Zelensky en amont de la réunion. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a plaidé que « les frontières internationales ne peuvent être modifiées par la force. Seule l’Ukraine pourra en décider ». La délégation européenne souhaite faire comprendre au président américain que les exigences de la Russie ne sont pas acceptables. Les dirigeants européens veulent obtenir de Donald Trump la confirmation qu’en cas d’accord de paix, les États-Unis assureront, aux côtés des alliés, la sécurité de l’Ukraine, a précisé RTL.

Volodymyr Zelensky et Donald Trump s’entretiendront durant une heure à la Maison-Blanche, lundi 18 août, à partir de 19h (heure française). Le président ukrainien rencontrera ensuite les partenaires européens avant un déjeuner et un entretien entre les présidents ukrainien, américain ainsi que la délégation européenne.