Avec le cessez-le-feu en Palestine d’ores et déjà fragilisé, Donald Trump pourra-t-il se vanter de sa nouvelle initiative pour la paix en Ukraine ? Élaboré en 28 points, le plan étasunien pour la paix en Ukraine a été transmis jeudi 20 novembre au soir au chef de l’État Volodymyr Zelensky et à ses homologues russes, rapporte Le Parisien. Ces derniers n’ont pas encore répondu. De leur côté, les Ukrainiens ont répondu être prêts à travailler de manière « constructive » avec Washington pour une « paix digne », selon les mots du président Zelensky.

Premier point : la cession d’une partie du territoire ukrainien. C’est le point le plus important et certainement celui qui sera le plus difficile à accepter pour le pays slave. Kiev devrait en effet, selon ce plan de paix, céder les régions de Donetsk et Lougansk dans l’Est, deux régions réclamées par Moscou. De plus, Kiev devra également reconnaître la Crimée, annexée par la Russie en 2014. Les régions seraient « reconnues de facto comme russes, y compris par les États-Unis ». Pour les zones du sud, occupées par la Russie, elles seraient partagées selon le tracé de l’actuelle ligne de front.

Une « paix digne » ?

Actant de fait la supériorité actuelle de l’armée russe, ainsi que l’enlisement de la guerre côté ukrainien, le plan permettrait de mettre un terme à la guerre malgré de grandes concessions faites à Moscou. Les États-Unis ont cependant indiqué que les discussions étaient encore en cours sur le plan lui-même. Zelensky pourrait-il accepter ce plan selon ses critères d’une « paix digne » qui respecte « l’indépendance » et « la souveraineté » des Ukrainiens ?

En faveur de la Russie, le plan de paix prévoit de limiter l’armée ukrainienne à 600 000 hommes ainsi que l’engagement de l’OTAN de ne pas stationner de troupes en Ukraine. Kiev renoncerait également à intégrer l’alliance atlantiste. Le pays serait en revanche « éligible » à adhérer à l’Union européenne. D’après la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt : « Le président (Trump) soutient ce plan. C’est un bon plan à la fois pour la Russie et pour l’Ukraine et nous pensons qu’il est acceptable pour les deux parties. »