Une nouvelle éclaircie se profile-t-elle dans le conflit opposant Moscou et Kiev ? Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé lundi 21 juillet lors de son adresse quotidienne à ses concitoyens sur les réseaux sociaux, que des pourparlers de paix étaient prévus entre les deux États mercredi 23 juillet, rapporte l’AFP.

« J’ai discuté avec Roustem Oumerov (le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien) de la préparation d’un échange et d’une nouvelle réunion en Turquie avec la partie russe. Oumerov a indiqué que la réunion était prévue pour mercredi », a-t-il ainsi précisé dans son allocution. Les discussions devraient se tenir à Istanbul.

La présidence russe, à travers la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, a confirmé la tenue des pourparlers mais n’a pas donné de date précise.

Un long travail diplomatique entre Kiev et Moscou

Ces pourparlers interviennent après l’échec des deux tentatives précédentes, organisées sous l’égide du président américain, Donald Trump, à Istanbul. En juin, lors du dernier cycle de négociations, la Russie avait exigé la cession de quatre régions de l’Ukraine, ainsi qu’une croix sur une adhésion à l’Otan et une aide militaire occidentale, rappelle France 24.

En visite de deux jours en Ukraine, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé des « exigences maximalistes » et « inacceptables » de la part de Moscou. « La diplomatie, ce n’est pas la soumission », a-t-il par ailleurs martelé.

L’arrivée à un accord de cessez-le-feu, semble donc pour l’heure difficile à arracher. Le porte-parole du Kremlin a d’ailleurs reconnu que les propositions des deux camps étaient « diamétralement opposées ». « Il y a donc beaucoup de travail diplomatique à faire », a complété Dmitri Peskov. Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andriï Sybiga, a soutenu qu’il faut que « l’autre partie ait pour mandat de discuter des questions les plus importantes : mettre fin à la guerre, parvenir à un cessez-le-feu ».

Les combats se poursuivent sur le terrain

Ces annonces surviennent au lendemain d’un bombardement lancé par les forces russes sur les régions d’Ivano-Frankivsk, de Kharkiv et à Kiev. Selon l’armée ukrainienne, plus de 400 drones et 24 missiles ont été lancés par l’armée russe, faisant un mort et neuf blessés dans la capitale.

Dans la nuit du 21 au 22 juillet, la ville d’Odessa a été victime d’une frappe de drones russes, relate ce mardi matin RFI.