Ce lundi 7 octobre, Israël commémore l’attaque sans précédent menée par le Hamas sur son sol un an plus tôt, qui avait fait 1 205 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse, et a déclenché une guerre à Gaza. Plusieurs cérémonies sont prévues dans un contexte tendu, alors que l’armée israélienne craint des attentats. Les commémorations ont commencé avec un moment de recueillement, dans le kibboutz Reim, où se tenait il y a un an le festival de musique Nova lors duquel au moins 370 personnes avaient été tuées. Un autre rassemblement est également programmé dans le kibboutz proche de Berri, où plus de 100 personnes sont mortes le 7 octobre 2023, indique BFMTV.
Isaac Herzog, le président israélien, doit, quant à lui, présider une cérémonie officielle. Organisée par le gouvernement hébreu en présence de politiques et sans public, elle sera pré-enregistrée et diffusée à la télévision dans la soirée. Cette manifestation est boudée par les familles de victimes et d’otages, encore au nombre de 101, dont deux Français. Celles-ci avaient manifesté leur mécontentement dès l’annonce de l’organisation de la cérémonie, à la fin du mois d’août. Dans un courrier, elles avaient demandé l’annulation de la cérémonie et avaient dit refuser « tout usage de photos de (leurs) proches, morts ou vivants, de détails les concernant ou la mention de leurs noms ».
Des hommages dans le monde entier
En revanche, les familles des victimes ont préparé leur propre hommage, à partir de 19h à Tel-Aviv. Une cérémonie officieuse à laquelle participeront des artistes. Elle se tiendra en présence des proches des victimes et des otages et uniquement eux.
Dès dimanche, de nombreux hommages ont eu lieu dans le monde entier, ainsi que des manifestations de soutien aux Palestiniens, après un an de guerre dans la bande de Gaza. En France, plusieurs cérémonies sont annoncées. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) organise ce soir une cérémonie de soutien aux otages, au Dôme de Paris, en présence de plusieurs ministres et du Premier ministre, Michel Barnier. Quelque 4 000 personnes sont attendues. Le conseil se mobilise aussi à Lyon, où une cérémonie aura lieu place Bellecour dès 18 heures. À Marseille, une marche silencieuse s’élancera à 18 heures, de la place du Général-de-Gaulle, indique franceinfo. Et à Nice, les commémorations ont eu lieu en fin de matinée sur la Colline du château.
Emmanuel Macron et les familles des victimes et des otages
Emmanuel Macron devait, de son côté, rencontrer les familles d’otages et de victimes françaises. Une rencontre interdite à la presse, selon l’Élysée. Plus tôt, le chef de l’État avait publié un message sur le réseau social X : « 7 octobre. La douleur demeure, aussi vive qu’il y a un an. Celle du peuple israélien. La nôtre. Celle de l’humanité blessée. Nous n’oublions ni les victimes, ni les otages, ni les familles aux cœurs brisés par l’absence ou l’attente. Je leur adresse nos pensées fraternelles », a-t-il assuré.
Dans le sud d’Israël, depuis Réïm, dans le sud d’Israël, Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères français, a lui aussi adressé ses pensées aux victimes de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023. « Aujourd’hui (…), la France pleure au côté d’Israël, de nos compatriotes » tués a-t-il déclaré. Et d’ajouter selon franceinfo : « Jamais la France ne cessera d’exiger la libération inconditionnelle des otages (…). La France est indéfectiblement attachée » à la sécurité d’Israël. Il devait rencontrer son homologue israélien, avant de rejoindre Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne.