Depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, il y a un an, quelque 300 000 militaires et 40 000 civils ont été tués. Des chiffres auxquels il faut ajouter huit millions de réfugiés, précise Ouest France. Alors que lundi 20 février, le président des États-Unis a assuré son homologue ukrainien de son soutien indéfectible, lors d’une visite éclair à Kiev, les deux hommes ont également parlé du plan de Volodymyr Zelensky pour en finir avec la guerre. Et, pour le moment, celui-ci exclut de nouvelles négociations avec le président russe. Celui-ci a pris la parole, le lendemain. Mais, lors de son discours fleuve, il n’a jamais été question des moyens de mettre un terme la guerre, relate Le Point. Si rien ne permet de dire quand la guerre pourrait s’arrêter, le bilan des douze derniers mois fait froid dans le dos.
Les pertes militaires
Côté russe, 180 000 soldats sont morts ou blessés et 100 000 côté ukrainien selon la Norvège. D’autres pays occidentaux parlent de 150 000 victimes dans chaque camp, précise Ouest France. Il est aussi question de milliers de prisonniers russes, “venus” gonfler les rangs de la milice Wagner. Tenus en joue par leurs hommes de Wagner, ils auraient l’interdiction de rebrousser chemin, même face à des objectifs imprenables, selon Kiev et ses partenaires.
Les pertes civiles
Ville martyre du sud de l’Ukraine, Marioupol a subi trois mois de bombardements russes. Plus de 20 000 civils ukrainiens ont péri dans cette bataille, d’après Kiev. Depuis le début de la guerre en Ukraine, 30 000 à 40 000 civils auraient été tués, selon des sources occidentales. À la fin du mois de janvier, l’ONU évaluait à 18 000 le nombre de tués et de blessés, en précisant : “Les chiffres réels sont considérablement plus élevés.”
Ceux-ci tiennent compte du décès de 400 enfants, selon Kiev. La plupart des victimes sont mortes lors de bombardements russes, selon l’ONU. À Dnipro, par exemple, une frappe contre un immeuble d’habitation a fait au moins 45 morts, dont six enfants en janvier. Sur le long terme, les mines pourraient elles aussi faire de nombreuses victimes. Kiev estime à 30% la part du territoire ukrainien polluée. Mais selon Human Rights Watch HRW, Kiev aurait également disséminé des mines antipersonnel dans la région d’Izioum, dans l’est du pays.
Crimes de guerre
La guerre en Ukraine n’est pas terminée, mais elle a déjà véhiculé son lot d’images indélébiles : les cadavres de civils éparpillés dans une rue de Boutcha ; une peluche ensanglantée devant la gare de Kramatorsk, bombardée alors que des milliers de civils tentaient d’évacuer la région ; une maternité frappée à Marioupol en mars. Près de 65 000 cas de crimes de guerre présumés ont été signalés, selon le commissaire européen à la Justice Didier Reynders, rappelle Ouest France.
Des exécutions, viols, tortures, et déportations d’enfants (prétendus orphelins ou retenus lors de “colonies de vacances”) en Russie ou en zone sous contrôle russe, ont été imputés aux troupes russes. Selon Le Parisien, seuls 307 de ces enfants seraient rentrés chez eux. Ces faits mis bout à bout font que dès septembre des enquêteurs de l’ONU ont d’ailleurs accusé les Russes d’avoir commis des crimes de guerre “à grande échelle”.
Mais l’Ukraine a aussi été accusée d’avoir commis des crimes de guerre sur des prisonniers russes, mais sans commune mesure avec les faits imputés à Moscou, souligne Ouest France. De manière générale, la Cour pénale internationale a ouvert dès le 2 mars 2022 une enquête sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Ukraine.
Des millions de réfugiés
L’ONU chiffre à près de huit millions le nombre de personnes qui ont quitté l’Ukraine à cause de la guerre. Les déplacés à l’intérieur du pays seraient quant à eux cinq millions. La Pologne est un des premiers pays d’accueil de ces déracinés, avec plus d’un million de personnes. Selon Moscou, au moins cinq millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays pour la Russie. Kiev parle plutôt d’“évacuations forcées”.