Par nos deux envoyées spéciales, Joëlle Anjara et Claire Bernole.

Toutes les religions sont présentes, à Krasnoïarsk. L’orthodoxie brille par les coupoles de ses bâtiments mais aussi par son rayonnement auprès des jeunes: ils sont plusieurs, visiblement issus de la classe moyenne voire au-dessus, à venir faire leurs dévotions dans l’une ou l’autre des Églises de la ville. Certains rituels peuvent parfois s’apparenter à de la superstition -comme ce verre posé sur une table près d’une tombe, dans le cimetière orthodoxe- et sont encore solidement ancrés.

La présence juive, plus discrète, se manifeste au travers de l’unique (petite) synagogue du centre ville, coincée entre la rue du Communisme et la rue de la Constitution de l’URSS. Mais dans l’espace public, point de kipa ou autres signes ostentatoires. Seul le témoignage de Ievguéni, issu d’une famille juive et vivant au centre de réinsertion de l’Église de l’Alliance du Christ, laisse penser qu’il s’agit d’un judaïsme pratiquant et sévère. […]