Une vocation de service bien ancré

L’Église évangélique arménienne d’Anjar, au Liban, a été créée en 1940 et fait partie de l’Union des Églises Arméniennes Evangéliques au Proche-Orient (UAECNE). Avec son école et son internat, elle a pour vocation de faire vivre l’Espoir et l’Évangile et pour cela elle s’efforce : 

  • d’apporter un environnement stable à des enfants défavorisés qui ont besoin de soutien social et psychologique
  • de leur assurer une bonne éducation grâce à une offre académique de qualité
  • de les faire participer à la vie de la communauté arménienne libanaise en les responsabilisant et en leur enseignant héritage et valeurs
  • de cultiver en eux des valeurs chrétiennes et une relation personnelle à Jésus Christ.

Anjar : un engagement fort de l’Église

À Anjar, cet engagement se décline de trois façons : 

L’Église elle-même, avec les cultes et la participation de divers groupes à la vie de l’Église, le service diaconal et le travail humanitaire.

L’École secondaire évangélique arménienne créée en 1942, lorsque des réfugiés arméniens se sont installés dans la plaine de la Bekaa au Liban. L’école tient une place singulière dans la communauté puisque des centaines d’enfants y ont été éduqués à une époque marquée par la pauvreté et les maladies.

Depuis 1956, l’école offre tous les cycles et va du jardin d’enfants au lycée, en passant par l’école élémentaire et le collège. C’est un établissement reconnu par le Ministère de l’Education libanais qui promet à chaque enfant une éducation adéquate, quelle que soit sa situation. L’école propose également un Programme d’Education Personnalisée aux élèves à besoins spécifiques qui n’ont pas pu suivre une scolarité normale ou qui sont arrivés de Syrie et n’ont pas su s’adapter au système libanais. Le programme s’adresse aussi à des élèves ayant des troubles psycho-sociaux et comportementaux, et ceux dont les parents n’ont pas pu s’occuper ou qui n’ont pas eu accès à une éducation appropriée.

L’Internat, créé en 1947, accueille des enfants de familles très pauvres, des orphelins, des enfants victimes d’abus ou négligés ou qui ont souffert de la guerre. L’internat est comme leur foyer et leur procure hébergement, nourriture, attention et amour.

qui se fait dans leur langue maternelle. L’écart entre théorie et pratique s’en trouve réduit et la sensibilité des élèves à l’environnement, leur attachement à la terre et leur sens des responsabilités se voient fortement développés.

Les multiples bénéfices du projet

Le nombre croissant de personnes qui ne mangent pas à leur faim rend aujourd’hui l’agriculture primordiale, même si nombre de pratiques sont à revoir car elles nuisent à l’environnement et sont à l’origine de risques écologiques.

Nous travaillons donc au bénéfice de l’environnement tout en encourageant et en améliorant la sécurité alimentaire. En enseignant aux élèves comment semer, planter et cultiver des légumes et des herbes, notre projet répond aux besoins des familles locales et les aide à diminuer leurs dépenses alimentaires. Il permet aussi la communication avec les parents par le partage des savoirs acquis, car les élèves rapportent de jeunes plants chez eux et les cultivent. De l’Espoir donc pour les élèves et leurs familles qui deviennent moins dépendantes et pourront assurer une certaine sécurité alimentaire, ne serait-elle que partielle.

Le projet réduit aussi la production de déchets et favorise le recyclage et le compostage au profit de l’environnement et de l’écosystème. Il développe en outre une culture inclusive de l’école et donne aux élèves d’Anjar l’occasion de vivre une nouvelle dynamique relationnelle entre eux et les enseignants et les professionnels de l’agriculture ou cultivateurs avec lesquels ils collaborent. Des cours d’agriculture pour tous les niveaux et utilisables par d’autres écoles seront d’ailleurs mis en ligne. 

« Graines d’Espoir » profite pour l’instant surtout à l‘internat en lui fournissant des légumes frais et des herbes. Dimanche dernier nous avons distribué différentes sortes de salade à la communauté locale qui a ainsi pu se régaler de salades saines et biologiques !

L’Espoir

L’Espoir doit toujours à nouveau re-naître au Liban. Nous recevons de la Parole de Dieu et de Son Esprit la capacité de le maintenir vivant. Sauver la planète commence par la plantation d’un arbre, la sécurité alimentaire par celle de légumes, la conscience environnementale par l’éducation des enfants : exactement ce que vise le projet «Graines d’Espoir»! Continuons donc à semer nos « Graines d’Espoir ».

Par rév. Hagop Akbasharian, pasteur d’Anjar et principal de l’École secondaire