Les États-Unis ont exprimé, jeudi 24 juillet, une ferme opposition au projet d’Emmanuel Macron visant à reconnaître un État palestinien. Sur le réseau X, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a qualifié cette démarche de « décision imprudente », estimant qu’elle « ne fait que nourrir la propagande du Hamas et constitue un frein au processus de paix ». Il a par ailleurs dénoncé une forme d’affront envers « les victimes du 7 octobre ».

Le président de la République a déclaré que la France procéderait en septembre à la reconnaissance officielle de l’État de Palestine, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies. Le chef de l’État a affirmé vouloir, à travers cette initiative, encourager une dynamique internationale autour de cette reconnaissance. La réaction d’Israël ne s’est pas fait attendre : le gouvernement israélien a dénoncé ce choix, y voyant une « récompense de la terreur ».

Une longue opposition

La France s’apprête à coprésider, en partenariat avec l’Arabie saoudite, une conférence internationale de haut niveau destinée à relancer le processus de paix israélo-palestinien, autour de la solution dite des deux États. De leur côté, les États-Unis restent fermement opposés à toute démarche unilatérale de reconnaissance de la Palestine. Cette position, constante depuis plusieurs années, prévaut également sous la présidence de Joe Biden, qui privilégie une résolution du conflit par la voie de négociations directes entre les deux camps.

Sous l’administration Trump, la position américaine concernant la solution à deux États, israélien et palestinien, est restée ambiguë, bien que cette approche ait longtemps été un objectif central de la diplomatie américaine. En affirmant son soutien ferme à Israël, Washington se distingue nettement de nombreuses capitales européennes. Cette divergence se fait particulièrement sentir alors que les négociations pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ont échoué.