Tous les jours, de nouveaux cas de variole du singe sont recensés au Royaume-Uni, rapporte ce lundi 23 mai Le Monde, qui cite une responsable de l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA). Les autorités britanniques ont indiqué prendre le sujet très au “sérieux”. L’UKHSA recommande aux personnes cas contacts les plus exposées aux malades de cette variole de s’isoler trois semaines. Elle conseille également d’éviter les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes et les enfants de moins de 12 ans, précise la Sky News, citée par le quotidien.
“Dans les cas que nous avons vus jusqu’à présent au Royaume-Uni, la grande majorité des gens guérissent d’eux-mêmes”, a déclaré Susan Hopkins, de l’UKHSA. D’après elle, il s’agit d’“une nouvelle maladie infectieuse qui se propage dans notre communauté”. Elle précise qu’aucun des malades recensés n’a été en contact identifié avec un individu venant d’Afrique de l’Ouest, région où la maladie était présente auparavant. Susan Hopkins ajoute que la transmission a été principalement constatée “chez des individus qui s’identifient comme homosexuels ou bisexuels ou chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes”. Elle appelle à la vigilance bien que le risque pour la population, dans son ensemble, est “extrêmement faible”.
Une maladie “sans grande gravité”
“Le virus se transmet principalement à l’être humain à partir de divers animaux sauvages, rongeurs ou primates par exemple, mais la propagation secondaire par transmission interhumaine est limitée”, note l’OMS, cité par GEO. “La consommation de viande d’animaux infectés pas suffisamment cuite est un facteur de risque possible”, ajoute l’organisme de santé publique.
La période d’incubation s’étend de six à seize jours, précise GEO. La maladie, quant à elle, peut durer de deux à quatre semaines. Concernant les symptômes, cette maladie se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires des éruptions cutanées sur le visage et le corps voire l’apparition de ganglions. Malgré tout, Antoine Gessain, qui étudie cette maladie depuis dix ans assure au Monde qu’il s’agit “d’une maladie sans grande gravité”. C’est pourquoi ce responsable de l’unité d’épidémiologie et de physiopathologie des virus oncogènes à l’Institut Pasteur précise : “Donc, malgré le manque de traitements disponibles, sa létalité est faible : entre 1 % et 5 % pour la souche d’Afrique de l’Ouest et jusqu’à 10 % pour la souche d’Afrique centrale”.