Emmanuel Macron, accompagné des ministres de l’Intérieur et des Armées, est attendu en Nouvelle-Calédonie. Il espère renouer le dialogue et accélérer le retour à l’ordre, après plus d’une semaine d’émeutes causées par l’adoption d’une réforme électorale contestée. Dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 mai, deux écoles et quelque 300 véhicules d’un concessionnaire automobile ont été incendiés, à Nouméa, rapporte BFMTV. Malgré cela, la nuit a été plus calme que la précédente.
“Les 1 050 renforts des forces de sécurité intérieure et de la sécurité civile présents sur place sont engagés en continu sur le terrain et seront bientôt au complet. Les unités du GIGN et du RAID sont déployées sur les points hautement sensibles”, explique un communiqué de Louis Le Franc, le haut-commissaire de la République. Le document précise que “plus de 90 barrages ont déjà été neutralisés et sont progressivement nettoyés, grâce au soutien d’entreprises privées”. Autre chiffre clé : “plus de 280 émeutiers” ont été interpellés depuis le début des violences.
Ne pas convoquer le Congrès
Aux violences, il faut ajouter une tentative de déstabilisation. Elle a pris la forme d’une cyberattaque décrite comme étant “inédite”. Le gouvernement calédonien a affirmé, mercredi, qu’elle avait été “stoppée”. Elle a débuté “peu après” l’annonce du président de la République, Emmanuel Macron, de sa venue sur l’archipel français. “Un fournisseur d’accès [à Internet] a subi une attaque de l’extérieur sur une adresse IP avec le but de saturer le réseau calédonien”, a expliqué Christopher Gygès, membre (Les Loyalistes) du gouvernement collégial local. Depuis, a-t-il précisé lors d’une conférence de presse, les “équipes de l’État et de l’Office des postes et télécommunications” sont parvenues à arrêter l’attaque avant qu’elle ne cause des dégâts importants.
De son côté, Sonia Lagarde, maire de Nouméa, a renouvelé sa demande adressée à Emmanuel Macron de ne pas convoquer le Congrès. “Dans les quartiers nord, il ne reste plus qu’une école sur les cinq”, précise l’élue. Elle poursuit : “Des barrages tentent d’être levés, mais les émeutiers les reconstruisent tout de suite après.”