Il a été le premier chef d’État à téléphoner à Volodymyr Zelensky lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, le 24 février 2022. Près d’un an après le début de la guerre, Joe Biden a passé quelques heures à Kiev, avant de se rendre en Pologne où il était attendu. De sa visite éclair, rien n’avait filtré. Pourtant, elle avait été préparée minutieusement selon les médias dont des journalistes avaient été embarqués à bord de l’avion présidentiel. Côte à côte, les deux chefs d’État ont marché dans les rues de Kiev. L’occasion pour l’Américain d’afficher “le soutien indéfectible” des États-Unis à l’Ukraine, tout en jugeant que “la guerre de conquête” de Moscou est “en train d’échouer”, relate Le Monde.

Planifiée le jour des “héros de la centurie céleste”, qui célèbre les morts de la “révolution de la dignité” de l’hiver 2013-2014, considéré comme les premiers héros de la lutte pour une Ukraine libre, la visite était hautement symbolique. Après un temps de recueillement devant le “mur du souvenir”, Joe Biden n’a pas caché son admiration pour “l’héroïsme” des Ukrainiens.

Pas de négociations

“Un an après [le début de la guerre], Kiev tient toujours. La démocratie tient. L’Amérique se tient à vos côtés, le monde se tient à vos côtés. Je pense qu’il est très important de ne laisser aucun doute sur le fait que les États-Unis soutiennent l’Ukraine dans sa guerre contre cette agression brutale”, a assuré Joe Biden. Selon le conseiller de la sécurité nationale, Jake Sullivan, également de la visite, les deux présidents ont également parlé des mois à venir et notamment “des besoins qu’aura l’Ukraine pour réussir”.

Il a aussi été question de politique, au travers de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) qui sera dédiée au conflit, et du plan ukrainien pour y mettre un terme. Selon le quotidien, le président américain souhaitait entendre que son homologue ukrainien lui confirme ses intentions, à savoir – que pour le moment – il ne souhaite pas négocier avec Vladimir Poutine.

Des munitions

Les quelques heures passées à Kiev ont aussi fourni l’occasion de lister ce que comprend une nouvelle tranche d’aide militaire américaine. D’un montant de 450 millions de dollars (422 millions d’euros), elle englobe des munitions pour les systèmes de lance-roquettes multiples Himars et les canons Howitzer, mais aussi des missiles antichars Javelin supplémentaires et des radars de surveillance aérienne. Pour ce qui est des discussions bilatérales sur des missiles de longue portée et les avions de chasse F-16, elles se poursuivent, ajoute Le Monde.