Le poste de dirigeant politique du Hamas n’est plus vacant. Mardi 6 août, le mouvement islamiste palestinien a annoncé dans un communiqué que Yahya Sinouar, son chef à Gaza, avait été choisi pour devenir son nouveau dirigeant politique. Une semaine auparavant, Ismaïl Haniyeh, qui occupait le poste, a été assassiné alors qu’il était accueilli à Téhéran, rappelle France 24.

Quelques minutes seulement après l’annonce de la prise de fonction de Yahya Sinouar, une salve de roquettes a été tirée depuis la bande de Gaza en direction d’Israël. Elle a été revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas.

« Un message fort adressé à l’occupant »

L’armée et les autorités israéliennes accusent Yahya Sinouar d’être l’un des cerveaux de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. De ce fait, il est l’un des hommes les plus recherchés par Israël.

Un responsable du Hamas a souligné que la désignation de Yahya Sinouar à la tête du mouvement islamiste palestinien envoyait un « message fort » à Israël, dix mois après le début de la guerre dans la bande de Gaza. « Un message fort adressé à l’occupant (Israël) selon lequel le Hamas poursuit sur la voie de la résistance« , a-t-il insisté sous couvert d’anonymat. Et d’ajouter : « L’assassinat de Haniyeh, qui croyait en la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et d’un accord d’échange de prisonniers (à la faveur d’une médiation avec Israël, ndlr), conduit le Hamas à choisir un dirigeant qui gère la lutte et la résistance contre l’ennemi. »

L’ »éliminer rapidement »

Israël Katz, le ministre israélien des Affaires étrangères, a quant à lui réagi à la nomination de Yahya Sinouar en déclarant qu’il fallait l’« éliminer rapidement ».