Il y a des problèmes de ravitaillement, mais pas de pénurie alimentaire. Selon les autorités, les quatre jours d’émeutes en Nouvelle-Calédonie ont provoqué des soucis de logistique, mais pas de pénurie. Vendredi 17 mai, elles ont donc annoncé que des opérations de déblaiement des barrages installés sur les routes allaient avoir lieu. Et ce, afin d’assurer un ravitaillement en nourriture et médicaments, indique Le Figaro. “Il va falloir faire un énorme travail pour rétablir le fonctionnement de la société du Grand Nouméa, qui a été durement impactée par tout ce qui a été pillé et détruit”, a reconnu Louis Le Franc, le représentant de l’État dans le territoire français du Pacifique Sud.
Le haut-commissaire de la République a parlé de deux “priorités” : l’alimentation et la santé. Pour effectuer le ravitaillement, il compte s’appuyer sur les renforts de sécurité intérieure, arrivés dans la nuit de jeudi à vendredi, soit près de 1 000 effectifs. Ils dégageront les axes routiers “qu’on a besoin d’emprunter les convois de réapprovisionnement alimentaire, de réapprovisionnement en médicaments, pour qu’ils puissent se diriger vers les structures où c’est nécessaire, vers les surfaces commerciales”, a détaillé Louis Le Franc. Les forces de l’ordre démonteront également les barrages qui bloquent encore l’agglomération.
Cinq morts
Le gouvernement néo-calédonien indique, dans un communiqué, qu’“il n’y a pas de pénurie alimentaire” sur le territoire. Il assure même avoir “identifié un stock suffisant de deux mois”. “Deux bateaux avec plus d’une centaine de containers sont bourrés de denrées” alimentaires, a ajouté Louis Le Franc. Et de préciser que les navires ne sont pas à quai, mais au large de la Nouvelle-Calédonie.
D’un point de vue sanitaire, un poste médical avancé a également été mis en place. Il doit favoriser “une première prise en charge” quand cela est nécessaire. Depuis lundi, la vague de violences liée à la fronde contre une réforme électorale votée à Paris a fait plusieurs centaines de blessés et causé la mort de cinq personnes, dont deux gendarmes. Le texte voté vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales. Les partisans de l’indépendance jugent que cette évolution risque de réduire leur poids électoral et de marginaliser “encore plus le peuple autochtone kanak”.
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