Dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 janvier, une série de frappes a été menée par la coalition contre une douzaine de cibles houthies au Yémen. Les États-Unis et leurs alliés n’ont pas hésité à passer à l’action, afin de protéger le trafic commercial mondial, menacé par les attaques répétées de ces rebelles yéménites. Joe Biden a pris la parole quelques instants, en précisant qu’il “n’hésiter[a] pas” à “ordonner d’autres mesures”.

L’attaque, qui a causé cinq morts et six blessés parmi les rebelles houthis, a pour but de réduire les capacités de ces derniers alors qu’ils considèrent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, comme l’explique Le Figaro. Un haut responsable militaire a précisé dans un entretien accordé à la presse : “Nous avons visé des capacités très précises dans des endroits très précis avec des munitions de précision”, afin de “réduire le risque de dommage collatéral” pour les civils. De son côté, l’Otan a qualifié ces frappes de “défensives”, tout en ajoutant qu’elles “visaient à préserver la liberté de navigation dans l’une des voies maritimes les plus importantes au monde”.

Des représailles qui ne se sont pas fait attendre

Les rebelles houthis ont quant à eux pris la parole au travers des mots du vice-ministre des Affaires étrangères, Hussein al-Ezzi : “Notre pays fait face à une attaque massive par des navires américains et britanniques, des sous-marins et des avions.” Un des porte-parole des rebelles, Mohamed Abdel Salam, s’est lui aussi exprimé en ajoutant : “Il n’y a aucune justification à cette agression contre le Yémen, puisqu’il n’y avait pas de menace sur la navigation internationale en mer Rouge (…), et la cible était et restera les navires israéliens ou ceux se dirigeant vers les ports de la Palestine occupée.”

Il a ensuite promis des représailles, qui ont eu lieu lundi 15 janvier, lorsqu’un navire américain a été touché au large du Yémen par un tir de missile attribué aux Houthis. Selon France 24, qui cite la société britannique de risques maritimes Ambrey, le navire touché au large d’Aden est un vraquier américain, qui se dirigeait vers le canal de Suez. Mardi 16 janvier, c’est un vraquier grec qui a été touché cette fois-ci.

Malgré la tentative des Occidentaux de protéger des navires commerciaux et militaires de ces frappes, Libération révèle que de plus en plus de navires ont adopté une stratégie d’affichage, afin de signaler qu’ils n’ont aucun lien avec Israël dans les données rentrées dans les systèmes de navigation. Ainsi, ces sociétés maritimes se conforment aux recommandations de Mohammed Ali al-Houthi, membre du Conseil politique suprême des Houthis, qui appelait fin décembre les navires à indiquer de manière transparente “leur appartenance”.

Mardi 16 janvier, Emmanuel Macron a annoncé “ne pas se joindre” aux frappes “afin d’éviter toute escalade” dans la région, et ce, malgré son appartenance à la coalition d’une dizaine de pays. Selon le président de la République, le sujet ne se rapportait pas à un aspect “militaire”, mais plutôt “diplomatique”.