C’est un navire bien connu: l’Ocean Viking recueille les personnes migrantes sur des embarcations de fortune en Méditerranée pour éviter leur noyade. Mais cette mission demande une logistique complexe: l’équipe doit pouvoir situer le navire en tout temps, les échanges d’informations avec les contacts à terre sont constants. «Or, cette localisation permanente, ces communications régulières comportent des risques. Notre association connaît en effet des frottements avec certaines parts de la société civile, et nous pouvons être ciblés par des attaques», reconnaît Elliot Guy, directeur général adjoint de l’antenne suisse de l’ONG SOS Méditerranée, fondée en 2017, qui compte une antenne suisse. C’est il y a un an et demi environ que l’organisation, «arrivée à une forme de maturité», a commencé à se préoccuper de la sécurisation de ses infrastructures. Auparavant, le sujet n’était pas une priorité.

Vulnérabilité

70% des ONG de la Genève internationale ne savent pas comment répondre à une cyberattaque, un tiers d’entre elles manquent d’expertise technique et 56% n’ont pas de budget consacré à la cybersécurité, constate le Cyberpeace Institute de Genève dans […]