Joël Le Scouarnec, jugé pour 299 faits de viols et d’agressions sexuelles, majoritairement sur des mineurs et alors qu’il était chirurgien, a été interrogé pour la dernière fois le mardi 20 mai dans le cadre de son procès devant la cour criminelle du Morbihan. Celui qui avait déjà été condamné pour pédocriminalité en 2005 a vu l’audience d’hier commencer par un interrogatoire récapitulatif des crimes dont il est accusé, et pour lesquels il a plaidé coupable le 20 mars dernier, comme on peut lire dans les colonnes de Ouest-France. Le point final de cette affaire est attendu au cours du verdict qui devrait tomber le 28 mai prochain.

Vingt ans de prison encourus par Joël Le Scouarnec

Il encourt une peine maximale de 20 ans de prison, assortie d’une période de sûreté et d’une éventuelle rétention de sûreté lorsque sa sanction arrivera à son terme. À noter qu’il purge actuellement une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour des faits similaires de viols sur mineurs commis en Charente-Maritime, et pour lesquels il a été condamné il y a cinq ans, comme le rapporte France 24. S’il dit ne pas se rappeler précisément des victimes, ni des viols, le septuagénaire semble toutefois éprouver des regrets, et ne cherche pas à se soustraire à la sanction qui l’attend, estimant lui-même mériter la prison à vie. « Si effectivement, on considère que cet homme que j’ai été, n’ayant aucun état d’âme, cet homme est toujours le même, c’est une condamnation à perpétuité qu’il faut qu’on prononce« , a-t-il gravement lâché au cours de l’audience du 20 mai.

Il explique également avoir pris toute la mesure de ses actes, ainsi que de la souffrance causée à autrui, aux victimes directes comme à leurs familles. « C’est la souffrance des victimes dont j’ai pris la mesure. J’ai dévasté leur vie. Je vois encore certaines personnes qui m’ont particulièrement bouleversé. J’ai souvenir d’une personne fragile, petite, j’ai souvenir d’une personne effondrée. Je ne sais plus leur nom« , a-t-il ajouté. Parallèlement, il avoue avoir considéré « la prison comme une libération« , l’empêchant de se livrer à d’autres actes de pédocriminalité.