Cette semaine, l’actualité politique a été marquée par la défaite des socialistes en Espagne. En France, la réforme des retraites continue d’alimenter un débat houleux à l’Assemblée. Et une partie de la gauche s’est réunie ce week-end pour penser une alternative à la Nupes.

Le parti socialiste affaibli en Espagne

Dimanche 28 mai, le parti socialiste du chef du gouvernement, Pedro Sánchez, a subi une lourde défaite lors des élections municipales et régionales. Le parti d’extrême gauche Podemos et le centriste Ciudadanos se sont effondrés avec des scores catastrophiques, détaille Marianne. Le Parti populaire (PP), libéral-conservateur, est arrivé en tête aux municipales avec 31,5 % des suffrages. Il a conquis au moins six des dix régions qui étaient les bastions du parti socialiste, comme la Communauté valencienne, siège de Valence, la quatrième ville du pays, l’Aragon et l’Estrémadure. Face à ce revers, Pedro Sánchez a annoncé qu’il convoquerait des élections législatives anticipées le 23 juillet prochain.

Réforme des retraites : la proposition LIOT en débat 

Mercredi 31 mai, l’Assemblée nationale a rejeté l’article premier de la proposition de loi du groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) visant à abroger le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Les députés ont ainsi vidé le texte de sa mesure principale, explique franceinfo. Mais ils ont adopté le reste du texte, et le groupe d’opposition doit donc réintroduire la mesure par un amendement pour qu’elle soit débattue dans l’hémicycle. Le 8 juin, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, tranchera sur la recevabilité financière de cet amendement, et décidera donc de la tenue du débat. 

Un rapport parlementaire épingle le RN

Jeudi 1er juin, plusieurs médias ont dévoilé le contenu d’un rapport d’enquête de la commission parlementaire aux ingérences étrangères sur les liens étroits entre le RN et la Russie, explique Le Parisien. Le rapport signale les marques d’admiration et la proximité idéologique entre le parti d’extrême droite et le gouvernement de Vladimir Poutine, mais aussi le prêt accordé par une société russe au RN, avec de larges faveurs. Le 2 juin, deux députés Renaissance et EELV ont annoncé qu’ils souhaitaient saisir le bureau de l’Assemblée nationale en vue d’un signalement à la justice, car ils reprochent à Marine Le Pen d’avoir menti devant la commission parlementaire.

La note de la France maintenue

Vendredi 2 juin au soir, l’agence américaine Standard & Poor’s a choisi de ne pas baisser la note de la dette française, maintenue au niveau AA. Sa concurrente, Fitch Ratings, avait à l’inverse décidé fin avril de la dégrader à AA-, rappelle Le Monde. La baisse de la note inquiétait le monde politique, en pleine réforme des retraites, dans un contexte social tendu. Standard & Poor’s a jugé que les autorités avaient revu récemment « leur stratégie de consolidation budgétaire à moyen terme » et a souligné la « prospérité » de l’économie française et la « solidité » de ses institutions.

La gauche anti-Nupes se réunit 

Une partie de la gauche s’est réunie à Montpellier, samedi 3 juin, pour tenter d’offrir une alternative à la Nupes, informe Le Figaro. Alors que le président du parti socialiste, Olivier Faure, adhère à la Nupes, le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a fondé le courant Refondations pour penser une ligne anti-Mélenchon. Au rassemblement, la présidente de la région Occitanie Carole Delga, la maire de Paris Anne Hidalgo ou encore l’ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon se sont exprimés.