Ces dernières semaines, les Houthis ont multiplié des attaques au sein de la mer Rouge, près du détroit de Bab el-Mandeb qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique. Comme le détaille BFMTV.com, vendredi 15 décembre, un porte-conteneur du leader mondial du transport maritime MSC, le MSC Palatium III, a notamment été touché par un missile balistique, attaque revendiquée par les Houthis.
En solidarité avec “leurs frères de Gaza”
Ces derniers ont également revendiqué un tir de missile ayant touché un pétrolier norvégien, sans pour autant faire de victimes. Samedi 16 décembre, le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a annoncé qu’un destroyer américain opérant en mer Rouge avait abattu 14 drones lancés depuis des “zones du Yémen contrôlées par les Houthis”.
Ces rebelles yéménites, qui comptent parmi les membres de “l’axe de la résistance” ce groupement informel d’ennemis d’Israël et des Etats-Unis, ciblent, en solidarité avec “leurs frères de Gaza”, des bâtiments civils et militaires à l’aide de drones et de missiles balistiques. Le 9 décembre, un communiqué houthi prévenait que “tous les navires liés à Israël ou qui transportent des marchandises” vers le pays “deviendraient une cible légitime pour nos forces armées” si la population de Gaza ne recevait pas davantage d’aide humanitaire. Et de rajouter : “Les forces armées yéménites continueront à mener des attaques de missiles et de drones jusqu’à ce que l’agression israélienne s’arrête”.
Selon TV5Monde, des missiles lancés depuis le Yémen ont “potentiellement” visé Israël à plusieurs reprises depuis octobre, comme le rapporte le Pentagone. Ainsi, le 7 octobre, à la suite des massacres du Hamas sur le sol israélien, les Houthis n’ont pas hésité à afficher leur soutien à “l’opération héroïque des djihadistes, une bataille de la dignité, de la fierté et de la défense”. Soutenu par l’Iran, l’arsenal militaire des Houthis a évolué au fil des années, leur offrant une force de frappe importante.
Un impact sur le commerce international
Ces attaques récurrentes ont un impact considérable sur le commerce international : de nombreux armateurs ont annoncé suspendre tout transit en mer Rouge, comme le Danois Maersk, l’Allemand Hapag-Lloyd, le Français CMA CGM et l’Italo-suisse MSC.
Alors que Catherine Colonna, la cheffe de la diplomatie française, avait estimé dimanche 17 décembre que ces attaques houthis ne pouvaient rester sans réponse, une coalition de 10 pays a été mise en place, comprenant entre autres les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne et les Seychelles. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a souligné : “L’escalade récente des attaques irresponsables des Houthis en provenance du Yémen menace la libre circulation du commerce, met en danger la vie de marins innocents et viole le droit international.”