L’examen du projet de budget de la Sécurité sociale 2026 a fini d’être examiné par le Sénat dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26. Avec le vote à la quasi-unanimité de l’Assemblée contre la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, l’ensemble des modifications des parlementaires a été supprimé, et avec elles, les potentielles nouvelles recettes supplémentaires pour le budget de l’État. Résultat des courses, le Sénat a fait avec le projet initial du gouvernement, ou presque, ces derniers ayant dû voter sur la suspension de la réforme des retraites comme le rapporte Libération.
Après une semaine de débat, le Sénat a clairement revu la copie des députés, rapporte Le Monde. La chambre haute a, dans son examen du texte, ramené le déficit de la Sécurité sociale à 17,6 milliards d’euros. Dominé par la droite, le Sénat est revenu sur l’ensemble des mesures ajoutées par les parlementaires comme la hausse de la CSG sur les entreprises. Ils ont remis dans le texte le gel des prestations sociales ainsi que des pensions de retraite, exception faite des pensions inférieures à 1 400 euros.
Assemblée contre Sénat
Plus impactant encore, la majorité de droite à l’Assemblée a rejeté la suspension de la réforme des retraites, seul gage donné par le gouvernement aux députés socialistes. Une décision assumée par Bruno Retailleau, redevenu sénateur : « La suspension de la réforme des retraites, c’est le tribut payé par le gouvernement à la gauche pour durer », indique-t-il à 20 minutes. Ils ont également voté une mesure augmentant de 12 heures la durée annuelle du travail.
De son côté, la gauche sénatoriale a riposté en parlant de « matraquage méthodique, inique, cynique » des avancées obtenues à l’Assemblée nationale. D’après lui, « ce vote démontre que le Sénat ne cherche pas le compromis ». Ian Brossat, sénateur communiste, a critiqué « l’indécence » de la majorité sénatoriale de geler les prestations sociales « dans un pays qui compte 10 millions de pauvres », rapporte LCP. Prochain épisode du budget 2026 prévu pour le passage en deuxième lecture à l’Assemblée à partir de la semaine prochaine.

